L’administration britannique a différé l’implémentation de sa législation sur le « Rwanda », comme confirmé le 21 mars 2024 par la ministre des Relations avec le Parlement. Cette législation vise à déclarer le Rwanda comme destination sûre pour transférer le processus de demande d’asile. Ce projet, sur lequel repose la fiabilité du gouvernement conservateur, est actuellement entravé par des décisions judiciaires.
La Chambre des Lords a, mardi soir, intégré sept modifications à la proposition de loi concernant le Rwanda. Parmi ces changements, l’un exige du Royaume-Uni le respect des conventions internationales, un autre autorise les personnes à contester leur transfert vers Kigali, et un dernier institue un dispositif de contrôle des conditions de vie au Rwanda. Pour le gouvernement, ces modifications diluent la substance du projet de loi.
C’est la deuxième occurrence où les Lords apportent d’importantes modifications au projet. Le gouvernement espérait vaincre leur résistance par le processus de va-et-vient parlementaire et anticipait l’approbation royale dans la semaine, avec l’objectif de lancer les premières évacuations de demandeurs d’asile au Rwanda d’ici la fin du printemps. Le Parti conservateur voyait dans cette initiative un moyen de renforcer son image et d’améliorer ses sondages.
Toutefois, après cet obstacle, la révision du projet de loi par les députés ne pourra reprendre que le 15 avril suivant, après les congés de printemps. Même en cas d’accord futur entre les deux chambres parlementaires sur un texte unifié, l’exécution du transfert du système d’asile vers le Rwanda sera impossible avant les élections locales prévues début mai.
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