La Tunisie, à l’instar de nombreux pays, ajuste régulièrement ses lois de finances en fonction des réalités économiques et des défis auxquels elle est confrontée. La Loi de finances rectificative pour l’année 2023, récemment examinée au palais de Bardo, en est un exemple frappant.
La ministre des Finances, Sihem Nemsia, a souligné que cet ajustement ne traduit pas une mauvaise appréciation de la situation par le gouvernement. Au contraire, il démontre sa capacité à gérer efficacement les chocs économiques et à s’adapter aux nouveaux facteurs influençant les hypothèses initiales. L’une des principales raisons de cette rectification est la baisse significative de la production agricole, due en grande partie à la sécheresse et aux changements climatiques. En effet, la production agricole, qui représente 11% du PIB, a chuté de 8,7% au premier semestre 2023 par rapport à la même période en 2022.
De plus, la ministre a mentionné la révision à la baisse du taux de croissance pour 2023, passant de 1,8% à 0,9%, en raison de la détérioration de la production agricole. Par ailleurs, l’hypothèse du prix du baril de pétrole a été révisée de 89 dollars à 83 dollars.
L’augmentation notable de l’endettement intérieur est principalement due à la non-obtention des crédits extérieurs initialement prévus. Malgré les taux élevés du marché intérieur, le ministère des Finances est contraint de mobiliser des financements pour le trésor. Cette situation a suscité des inquiétudes parmi les députés, qui ont critiqué le recours excessif à l’endettement et ont appelé à de nouvelles approches pour financer le budget.
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La situation économique de la Tunisie est complexe et en constante évolution. Quelle est votre opinion sur l’augmentation de l’endettement intérieur ? Pensez-vous que les mesures prises par le gouvernement sont suffisantes pour stabiliser l’économie ? Comment percevez-vous l’avenir économique de la Tunisie ? Partagez vos réflexions dans les commentaires ci-dessous.