Les barrages tunisiens à seulement 20,8 % de leur capacité: une situation alarmante

Le taux de remplissage des barrages en Tunisie a atteint 20,8% de leur capacité au mercredi 23 octobre 2024, selon les données publiées par l’Observatoire National de l’Agriculture.

Les réserves d’eau dans les barrages tunisiens ont diminué de 12,1%, s’élevant à 489,037 millions de mètres cubes contre 556,437 millions de mètres cubes l’année précédente.

Comparé à la moyenne des quantités enregistrées au cours des trois dernières années, ce recul est le plus important, représentant environ 21% de la capacité totale des barrages.

Il est à noter que le taux de remplissage des barrages varie d’une région à l’autre. Dans le nord, il a atteint 24,3%, représentant environ 91% des réserves totales.

Les barrages de Sidi Salem et Sidi Barrak contiennent 35% des eaux de surface stockées dans le pays.

À l’exception du barrage El Masri, la plupart des barrages du Cap Bon sont presque vides. Pour les barrages du centre et du Cap Bon, le niveau de remplissage n’a pas dépassé respectivement 8,8% et 5,6% de leurs capacités.

Selon les données de l’Observatoire National de l’Agriculture, les apports en eau dans tous les barrages, jusqu’au 23 octobre 2024, ont été estimés à 8,85 millions de mètres cubes, dont environ 7 millions de mètres cubes dans les barrages du centre et environ 1,6 million de mètres cubes dans ceux du nord.

Les quantités d’eau retirées des barrages mercredi ont atteint 1,537 million de mètres cubes.

L’expert en développement et ressources en eau, Hussein Rahili, a indiqué que la baisse du taux de remplissage des barrages, malgré les quantités de pluie enregistrées, est due aux changements dans la répartition des précipitations en Tunisie.

Environ 80% des récentes précipitations ont été enregistrées dans les régions du centre, de la côte, du Cap Bon et du sud-ouest, notamment dans des zones dépourvues de barrages pour capter les eaux de pluie, tandis que les précipitations dans le nord et le nord-ouest étaient très faibles, entraînant des apports en eau des barrages également faibles.

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