Le 15 mars dernier, Samantha Power, l’Administratrice de l’USAID (Agence américaine pour le développement international), et Martin Griffiths, le Secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires à l’ONU, se sont entretenus pour examiner les urgences humanitaires prévalant au Burkina Faso et au Soudan.
Au cours de cette rencontre clé, la précarité de la situation alimentaire au Burkina Faso a été mise en lumière par Power et Griffiths. Ils ont mis l’accent sur les difficultés significatives rencontrées pour acheminer l’aide humanitaire aux communautés isolées et en danger de famine. Ils ont aussi discuté de l’importance de la collaboration entre les États-Unis et l’ONU pour éviter une crise de famine imminente au Soudan, en mentionnant spécifiquement les conséquences graves de la fermeture de la frontière d’Adre vers le Darfour par l’armée soudanaise.
Samantha Power a souligné l’importance d’une direction résolue de l’ONU face à ces défis critiques, demandant des mesures immédiates pour fournir un accès humanitaire indispensable aux groupes les plus à risque. Cette rencontre a renforcé l’engagement de l’USAID et de l’ONU à collaborer étroitement pour apporter une réponse efficace aux urgences humanitaires dans ces nations, visant à acheminer rapidement le soutien nécessaire aux plus nécessiteux.
Parallèlement à ces initiatives au Burkina Faso et au Soudan, les États-Unis ont déclaré un soutien humanitaire additionnel de plus de 80 millions de dollars en faveur de la population éthiopienne, qui fait face à une crise humanitaire en expansion.
Cette annonce provient de Sonali Korde, l’assistante de l’administrateur de l’USAID en charge du Bureau de l’assistance humanitaire, lors de sa venue en Éthiopie le week-end précédent. Alors que l’ONU prévoit qu’en 2024, plus de 21 millions d’individus auront besoin d’aide humanitaire en Éthiopie à cause des conflits, des chocs climatiques, et de l’insécurité répandue dans le pays, ce soutien financier vise à épauler les partenaires humanitaires dans la fourniture d’assistance essentielle aux communautés en grande vulnérabilité. Le financement ciblera des interventions dans des domaines tels que l’agriculture, la nutrition, la lutte et la prise en charge de la violence basée sur le genre, tout en s’engageant à combattre et prévenir la malnutrition aiguë chez plus de 1,5 million d’enfants de moins de cinq ans et chez plus de 600 000 femmes enceintes ou allaitantes cette année.