Une étude d’analyse des risques liés aux impacts climatiques sur les lacs de Benzart et Ichkeul révèle un déclin des précipitations de 30 à 40% d’ici 2070. L’objectif de cette étude, selon ses responsables, est de proposer des orientations stratégiques essentielles pour renforcer l’adaptation du système environnemental de la région, ainsi que les activités sociales et économiques qui y sont liées, face aux changements climatiques.
Les résultats mettent en évidence une augmentation prévue de la température mondiale moyenne de 1,8 à 2 degrés Celsius d’ici 2070, selon les informations partagées par la responsable de l’unité de mise en œuvre du programme intégré d’élimination de la pollution du lac de Benzart, Zakra Gharbi, lors d’une réunion de la commission de pilotage du programme.
Gharbi souligne également les menaces qui pèsent sur le lac de Benzart en raison de la pollution et des activités humaines, en particulier les changements climatiques tels que l’augmentation des températures et la diminution des précipitations, mettant en péril l’élevage des coquillages et la pisciculture, ainsi que les dommages potentiels au secteur agricole en raison de la montée du niveau de la mer.
Elle ajoute que les années à venir verront une réduction des lignes côtières et une intrusion saline accrue, en particulier le long de la bande côtière, où les cartes montrent une augmentation du niveau de la mer. Certaines régions de la région de Benzart sont plus exposées que d’autres, notamment le sud du lac Ichkeul, Menzel Bourguiba, Menzel Jemil et le lac Goumine.
Gharbi mentionne la préparation d’un plan de développement durable, dans le cadre du programme intégré d’élimination de la pollution du lac de Benzart, impliquant des acteurs de la société civile. L’objectif est de renforcer la dynamique collaborative et d’assurer la réalisation de ses résultats d’ici 2026.
La ministre de l’Environnement, Leila Cheikhawi, souligne l’importance du programme intégré d’élimination de la pollution du lac de Benzart à l’échelle de la mer Méditerranée et dans la lutte contre la pollution du lac de Benzart, en particulier compte tenu de la durée d’exécution du programme jusqu’en 2026.
Elle met en lumière la contribution significative du programme à la lutte contre la pollution, qui préoccupe les habitants et affecte la beauté du lac, en engageant toutes les parties prenantes du lac dans le but de le restaurer à son état d’origine et de le rendre un poumon vert pour la région.
Cheikhawi note que le ministère a élaboré plusieurs programmes de lutte contre la pollution dans différentes régions du pays d’ici 2030, soulignant que la mobilisation des financements et la mise en œuvre des travaux sur le terrain nécessitent beaucoup de temps.
Il est à noter que la région du lac de Benzart se distingue par un écosystème diversifié et complexe, la rendant plus exposée que d’autres aux pressions de l’activité humaine au fil des décennies, ainsi qu’aux défis et menaces posés par le changement climatique.
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