Les promesses non tenues de la Libye plongent les cliniques tunisiennes dans une crise financière

Depuis treize ans, la question des dettes accumulées par la Libye envers les cliniques tunisiennes reste irrésolue, malgré les promesses répétées des gouvernements libyens successifs, dont le plus récent, celui d’Abdel Hamid Dbeibah.

Le président de la Chambre nationale des cliniques privées, Boubaker Zakhama, a révélé dans une déclaration médiatique que les dettes de l’État libyen envers plus de 60 cliniques privées tunisiennes atteignent 350 millions de dinars, soit environ 111 millions de dollars.

Zakhama a souligné que malgré tous les engagements pris, ce problème, qui remonte à 2011, n’a toujours pas trouvé de solution.

Les cliniques tunisiennes ont subi des pertes financières considérables en raison de ces dettes impayées, exacerbant la crise économique que traverse la Tunisie.

Lors de sa visite en Tunisie en 2022, le Premier ministre du gouvernement d’unité nationale, Abdel Hamid Dbeibah, avait promis, en marge de sa rencontre avec l’ancienne Première ministre Najla Bouden, de régler les dettes dues aux cliniques tunisiennes.

Le non-respect de ces engagements a eu des répercussions négatives sur le traitement des patients libyens dans les cliniques tunisiennes.

Certaines administrations de cliniques ont été contraintes de renvoyer des patients et d’interrompre leurs traitements, y compris ceux souffrant de maladies graves telles que les cancers, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux.

Il est à noter que les cliniques tunisiennes ont accueilli des blessés des guerres en Libye, que ce soit durant la guerre ayant conduit à la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi en 2012 ou durant le conflit de 2019 entre les forces du maréchal Khalifa Haftar et le précédent gouvernement d’accord national.

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