Libertés en péril : Human Rights Watch et Amnesty International fustigent la répression en Tunisie

Hier, jeudi 30 mai, les organisations Human Rights Watch et Amnesty International ont fermement condamné l'escalade de la répression menée par les autorités tunisiennes contre les médias et la liberté d'expression au cours des dernières semaines.

Mohamed Ali ben ahmed - journaliste

Hier, jeudi 30 mai, les organisations Human Rights Watch et Amnesty International ont fermement condamné l’escalade de la répression menée par les autorités tunisiennes contre les médias et la liberté d’expression au cours des dernières semaines.

Cette vague de répressions s’est traduite par des arrestations et des condamnations à l’encontre de journalistes et d’avocats opposés au régime du président Kaïs Saïed.

Cette intensification des restrictions sur les libertés intervient à quelques mois seulement des premières élections présidentielles tunisiennes depuis la prise de pouvoir par Kaïs Saïed en 2021, prévues pour l’automne prochain.

Selon un communiqué conjoint des deux organisations, “les autorités intensifient la répression de la liberté d’expression en vertu du décret n°54 de 2022, en plus d’autres lois obsolètes”.

Dans ce contexte, Lama Fakih, directrice pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord chez Human Rights Watch, a déclaré dans le communiqué : “En attaquant les journalistes et d’autres personnalités médiatiques, le gouvernement de Saïed semble vouloir enfoncer le dernier clou dans le cercueil de l’espace civil tunisien.”

Les deux organisations ont également souligné la “déstabilisation du système judiciaire” suite au limogeage de plus de 50 juges après la prise de pouvoir par Saïed, ainsi que l’arrestation d’environ 40 personnes parmi les opposants politiques, les militants et les hommes d’affaires en février 2022.

Heba Morayef, directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International, a expliqué dans le communiqué : “Les autorités tunisiennes éliminent systématiquement les derniers acquis de la révolution de 2011 : la liberté d’expression et de la presse, avant les élections.” Jusqu’à présent, la Tunisie était considérée comme le berceau du Printemps arabe et une lueur d’espoir pour la région maghrébine.

Source : Monte Carlo Doualiya

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