L’INSSPA : des conseils et des recommandations aux citoyens à l’occasion de Aid El Idha

Kalthoum Rahmouni
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L’instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSPA) a émis, ce vendredi 14 juin 2024, une série de recommandations à l’attention des citoyens afin d’éviter les risques sanitaires liés à la manipulation des sacrifices de l’Aïd al-Adha, surtout en cette période de fortes chaleurs estivales.

Dans un communiqué publié à l’occasion de l’Aïd al-Adha, l’agence souligne l’importance d’acheter des animaux en bonne santé, c’est-à-dire actifs, sans signes de maladies tels que la toux ou la diarrhée, et exempts de sécrétions ou inflammations au niveau de la bouche, du nez ou de la langue, ainsi que de blessures ou de gonflements abdominaux.

L’instance recommande également de bien traiter les animaux pendant leur transport et leur hébergement en évitant les facteurs de stress et en assurant un transport confortable et un lieu ombragé et bien ventilé pour préserver la qualité de leur viande.

En cas de doute sur l’état de santé de l’animal, il est conseillé de consulter un vétérinaire et d’éviter l’automédication. Il est aussi recommandé de nourrir les animaux avec des fourrages grossiers (foin et paille) et de l’eau potable en quantité suffisante dans les deux jours précédant l’Aïd, et de les mettre à la diète hydrique (eau potable uniquement) durant les 24 heures avant l’abattage.

Pour l’abattage, il est crucial de choisir un endroit propre, à l’abri du soleil, et de restreindre les mouvements de l’animal avant la saignée. Il est préférable de faire appel à une personne expérimentée, portant des vêtements propres, et d’utiliser des couteaux aiguisés et propres pour une saignée rapide et efficace, permettant à l’animal de se vider de son sang pendant 3 à 4 minutes.

Lors du dépeçage, il est conseillé d’éviter de gonfler l’animal avec la bouche et d’utiliser un dispositif de gonflage pour prévenir les infections. Le dépeçage doit être réalisé rapidement sans laisser de coupures ou de perforations. Il est également important d’éviter tout contact entre l’extérieur de la peau et la carcasse, et de ne pas laver ou asperger la carcasse d’eau. Les viscères doivent être retirés rapidement après l’abattage, en veillant à ne pas renverser le contenu du tractus digestif.

Le document précise que la couleur de la carcasse doit être naturellement rosée, et les organes (foie, cœur, reins, poumons) exempts de kystes hydatiques ou d’autres infections. En cas de doute, notamment si la carcasse présente une couleur rouge foncé, verte ou jaune, il est impératif de contacter un vétérinaire.

En cas de présence de kystes hydatiques, les organes doivent être bouillis pendant 10 minutes avant d’être éliminés ou enterrés avec de la chaux. La carcasse doit être suspendue à l’abri du soleil pendant 2 à 3 heures après l’abattage, avant de découper la viande et de nettoyer et désinfecter les couteaux utilisés.

La viande destinée à la consommation dans les trois jours suivants doit être conservée dans des sacs alimentaires au réfrigérateur, juste en dessous du congélateur. La peau doit être étalée et salée deux heures maximum après l’abattage, puis conservée à l’abri du soleil en attendant d’être collectée par les services municipaux ou les collecteurs de peaux.

Il est impératif de nettoyer les lieux d’abattage et de découpe ainsi que les ustensiles utilisés avec des produits de nettoyage et de désinfection adaptés immédiatement après les opérations. Les parties non comestibles de la carcasse et les déchets doivent être éliminés de manière hygiénique par enfouissement ou en les remettant aux services municipaux, en veillant à ce qu’ils ne soient pas accessibles aux animaux errants.

Source : TAP

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