Comme annoncé par Sihem Boughdiri, la ministre des Finances, le projet de loi de finances pour 2024, prévu pour le pays, ne comportera aucune nouvelle taxe pour les citoyens et les entreprises. Ce projet fait partie de l’initiative du gouvernement pour atténuer les effets des crises mondiales sur l’économie nationale et améliorer le niveau de vie des Tunisiens.
La première session du Conseil National de la Fiscalité, tenue au siège du ministère, a été une occasion pour la ministre de présenter les principales tendances de l’économie nationale et mondiale. Elle n’a pas manqué de souligner les défis financiers actuels dus aux crises mondiales, et le travail constant du gouvernement à la gestion de ces difficultés financières.
Au cours de cette session, divers organisations nationales qui font partie du Conseil ont présenté des suggestions additionnelles pour le projet de loi de finances 2024, focalisées sur des mesures pour stimuler l’investissement et soutenir des secteurs divers, donnant considération aux réalités économiques actuelles.
Boughdiri a aussi annoncé une extension de la composition du Conseil National de la Fiscalité pour améliorer la participation, le dialogue et la consultation avec des experts nationaux de différents secteurs.
Comme rappelé par Ilboursa le 21 août 2023, cette politique est alignée avec le programme de réformes majeures du gouvernement précédemment dirigé par Najla Bouden. Le but de ce programme est de restaurer progressivement l’équilibre des finances publiques, de stimuler l’investissement et d’atteindre une croissance économique inclusive, estimée à 2,1% en 2024.
Le projet de loi de finances pour 2024 s’efforcera de renforcer l’efficacité économique et financière, ses principaux objectifs étant de consolider la justice fiscale et de réduire les inégalités parmi les acteurs économiques. Ces actions seront en accord avec les objectifs à long-terme de la Tunisie, comme définis dans le cadre d’une circulaire du gouvernement.
De plus, le projet de loi de finances 2024 envisage aussi de renforcer la capacité du gouvernement à collecter ses ressources, de minimiser la pression sur les finances publiques et de lutter contre la fraude fiscale. Le projet envisage également d’accroitre l’aide aux familles à faible revenu, avec une augmentation du nombre de bénéficiaires d’une allocation mensuelle de 220 dinars.
En plus de remplir le rôle social de l’Etat en soutenant les familles à faible revenu, le projet de loi de finances 2024 encouragera les investissements dans l’économie verte et les énergies renouvelables pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques.