L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Tunisie a récemment émis une série de recommandations visant à améliorer l’intégration des travailleurs tunisiens sur le marché de l’emploi international.
Dans une étude publiée sur son site internet, intitulée “État du marché de l’emploi international et identification des opportunités pour les demandeurs d’emploi tunisiens”, l’OIM a mis en lumière les lacunes qui entravent cette intégration.
L’étude a pour but d’examiner les caractéristiques, les défis et les tendances du marché de l’emploi international. Elle vise également à identifier les pays offrant des opportunités d’emploi en adéquation avec les qualifications des demandeurs d’emploi tunisiens, souvent incapables de trouver un emploi en Tunisie.
Des recommandations
Parmi les recommandations de l’OIM, l’une des plus importantes est la nécessité de mettre en place une stratégie visant à renforcer et à développer les compétences, améliorer l’employabilité et former une main-d’œuvre hautement qualifiée capable de stimuler l’innovation et le progrès technologique. Cela permettrait de passer d’une économie basée sur la fabrication à une économie fondée sur l’innovation.
L’Organisation a également recommandé la création de systèmes d’information sur le marché du travail pour collecter, analyser et diffuser des données sur les dynamiques du marché de l’emploi, les tendances de l’emploi, les profils professionnels, les pénuries de compétences et les nouvelles opportunités d’emploi, tant au niveau national qu’international.
Elle a en outre suggéré la mise en place de plateformes en ligne pour faciliter la communication avec les migrants qualifiés et leur fournir des informations pertinentes sur les opportunités d’emploi et les tendances du marché.
L’OIM a souligné l’importance de renforcer la coopération entre les universités, les instituts de recherche et les entreprises du secteur privé afin d’aligner les programmes éducatifs sur les besoins du marché de l’emploi international.
Lacunes dans l’intégration des Tunisiens sur le marché de l’emploi international
L’une des principales lacunes identifiées est l’absence d’une orientation stratégique claire concernant les emplois futurs et la position que la Tunisie aspire à occuper dans ce contexte. Cette absence de vision empêche une coordination efficace entre les attentes des employeurs et les offres de formation disponibles.
L’étude a également révélé un manque de coordination entre les secteurs, tels que l’éducation et l’administration, qui connaissent un surplus de chômeurs en Tunisie, comparé aux besoins des pays étrangers ciblés.
Par ailleurs, l’absence de coordination efficace entre les différentes parties prenantes pour surveiller les informations liées à l’emploi à l’étranger permet à des agences de recrutement privées non fiables de s’imposer comme une alternative aux agences nationales actives dans le domaine de l’emploi.
Enfin, l’étude a conclu que les programmes de formation actuels ne sont pas adaptés aux besoins des pays ciblés et que la formation offerte ne permet pas aux candidats tunisiens de se distinguer de la concurrence.
Ces recommandations visent à combler ces lacunes et à offrir aux travailleurs tunisiens de meilleures opportunités sur le marché de l’emploi international.