L’ONU exprime son indignation face aux images et vidéos publiées par les militaires israéliens


Au cœur de Gaza, le conflit prend aussi une forme visuelle, alimentant les antagonismes dans ses venelles. En janvier, l’écho d’une nouvelle vague d’indignation a été provoqué par des vidéos exposant des captifs palestiniens humiliés. Actuellement, d’autres séquences sont partagées, en particulier sur YouTube, dévoilant des soldats israéliens se moquant avec des sous-vêtements féminins abandonnés par des Palestiniennes, un geste qualifié par l’ONU d’humiliant pour les femmes.

Un clip dépeint un soldat, affichant un sourire, assis sur un canapé, brandissant un pistolet dans une main et de l’autre, brandissant une culotte de satin blanc face à un confrère étendu à côté, la bouche entrouverte. Une autre vidéo expose un soldat adossé à un tank, tenant dans ses bras un mannequin féminin vêtu d’un soutien-gorge noir et coiffé d’un casque, tout en affirmant avoir découvert « une compagne idéale à Gaza, un amour sérieux, une femme hors du commun ».

Un florilège d’images et de vidéos semblables a été capturé à Gaza, certaines cumulant jusqu’à 500 000 vues, particulièrement après leur partage par Younis Tirawi, se présentant comme un journaliste palestinien. Sollicité par Reuters pour connaître l’origine de ces contenus relayés entre le 23 février et le 1er mars, Tirawi a renvoyé aux posts originels des soldats israéliens. Reuters a attesté la véracité de huit de ces publications sur Instagram et YouTube.

« La diffusion de telles séquences est une atteinte à la dignité des femmes palestiniennes et à celle des femmes de manière globale », a exprimé Ravina Shamdasani, représentante du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme. Contactée par Reuters, l’armée israélienne a révélé conduire des investigations sur ces agissements qui vont à l’encontre des « standards et principes » escomptés de la part de ses combattants. « À l’identification de signes de potentielles infractions pénales, la police militaire initie une enquête », a-t-elle ajouté.

Face aux séquences et images critiquées, l’armée s’est abstenue de fournir des précisions concernant d’éventuelles investigations ou mesures disciplinaires à l’encontre de soldats. Les combattants israéliens identifiés par Reuters n’ont pas donné suite aux demandes de commentaires via les plateformes sociales. YouTube a supprimé une des vidéos pour violation de ses règles internes sur le harcèlement. De son côté, Instagram n’a pas émis de commentaire.

Commentaires

commentaires

Sujets
Partagez
Quitter la version mobile