La stratégie commerciale de la Tunisie, axée sur l’ouverture des échanges et la promotion de l’exportation de divers produits agricoles, a entraîné une consommation excessive des ressources essentielles, notamment l’eau. Cette situation est d’autant plus critique que le pays est confronté à une pénurie hydrique exacerbée par le changement climatique, selon une alerte émise par l’observatoire Tunisien de l’Économie (OTE) dans son rapport «Pour le droit à l’eau et à la souveraineté alimentaire en Tunisie».
L’OTE a souligné que la diminution des précipitations entraîne une pression considérable sur les réserves en eau, impactant particulièrement certaines cultures destinées à l’exportation. Ce phénomène est particulièrement notable dans la région de Kébili, où 166% des ressources hydriques disponibles sont utilisées pour la culture des dattes, risquant par là même de provoquer une surexploitation et une salinisation accélérée des nappes phréatiques.
L’organisation a également signalé que l’exportation de 26 000 tonnes d’agrumes depuis le Cap Bon constitue une utilisation de 14 560 m3 d’eau virtuelle, malgré la rareté de l’eau dans cette région, qui dépend des apports aquifères du nord-ouest. En outre, l’exportation d’huile d’olive de Zaghouan est aussi source d’inquiétude, puisqu’un kilogramme de produit nécessite 23 331 litres d’eau virtuelle, aggravant potentiellement la crise hydrique en Tunisie.
Il est important de rappeler que la Tunisie est victime d’une sévère sécheresse depuis 2016, ce qui aggrave le problème de manque d’eau.
Commentaires
commentaires