L’exploration lunaire est redevenue un objectif clé pour les nations et entreprises du monde entier, avec des acteurs majeurs tels que la Chine, le Japon, l’Inde, et de multiples entités privées désireux d’étudier et de tirer parti des ressources de la Lune, ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans la compétition pour la conquête lunaire. Face à cette montée d’intérêt, l’administration américaine a annoncé une mesure significative, réaffirmant sa volonté de jouer un rôle de premier plan dans cette quête.
Prise de position des États-Unis
Dans cette reprise de la dynamique lunaire, les États-Unis ne se tiennent pas à l’écart. La Maison-Blanche a chargé la NASA de travailler conjointement avec d’autres organismes fédéraux américains pour mettre au point, avant la fin de 2026, un standard de temps lunaire coordonné, dénommé Coordinated Lunar Time (CLT). Cet effort vise à instaurer des standards internationaux pour l’espace, face aux défis uniques posés par le temps sur la Lune, où les variations de la gravité influencent le temps différemment que sur Terre.
La NASA a récemment expliqué comment le temps est perçu différemment sur la Lune par rapport à la Terre. Un officiel de l’agence a noté que les horloges terriennes se décaleraient d’environ 58,7 microsecondes chaque jour lunaire, dues à l’effet des fluctuations gravitationnelles lunaires. Ainsi, la création d’un référentiel temporel lunaire, s’apparentant aux horloges atomiques de l’Observatoire Naval des États-Unis, est cruciale pour la synchronisation exacte des activités spatiales.
Avec le programme Artemis, la NASA entend déployer des missions habitées sur la Lune dans les années à venir en vue de construire une station de recherche lunaire. Ce projet servira de base pour des expéditions futures vers Mars et au-delà, nécessitant une coordination précise entre diverses nations et entités commerciales.
Un représentant a mis en avant l’importance d’un système de temps unifié pour la sécurité des échanges de données entre équipements spatiaux et pour coordonner efficacement les communications entre la Terre, les satellites en orbite lunaire, les stations sur la Lune, et les astronautes. En l’absence d’un tel standard, les différences de temps pourraient provoquer des imprécisions dans la navigation et le positionnement lunaire.
La démarche de la NASA pour établir le CLT impliquera des ententes au niveau international, notamment avec les 36 pays signataires des Accords Artemis, qui établissent les fondements de la coopération spatiale. Cette avancée vers une normalisation du temps sur la Lune témoigne de la volonté des États-Unis de conserver leur leadership dans l’exploration spatiale et de promouvoir la collaboration internationale pour adresser les défis de la présence humaine sur la Lune et au-delà.