Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont convenu hier, mardi 14 mai 2024, d’une réforme complète des lois sur l’immigration et l’asile dans l’Union.
Le plan de réforme de l’Union, dont les États membres cherchent à réduire le problème de l’afflux de migrants et de demandeurs d’asile, se compose de 10 textes législatifs soutenus par une grande majorité des pays de l’Union, tandis que la Hongrie, la Pologne, l’Autriche et la Slovénie s’y sont opposés dans certaines parties.
Le plan prévoit que les pays européens auront besoin de deux ans pour établir des centres de détention aux frontières afin de maintenir certains groupes de demandeurs d’asile et examiner leur éligibilité à l’asil avant d’expulser ceux qui ne sont pas éligibles.
De plus, ce nouveau plan permet aux pays qui reçoivent de nombreuses demandes d’asile d’envoyer les demandeurs d’asile vers d’autres pays européens.
Ces mesures devraient être mises en vigueur en 2026 après que la Commission européenne aura défini la manière d’application.
Partage des responsabilités
Cette série de mesures renforce les contrôles aux frontières de l’Union européenne et oblige tous les États membres à partager la responsabilité des arrivants.
Les nouvelles réformes obligent les pays de l’Union européenne à accueillir des milliers de demandeurs d’asile en provenance de pays “en première ligne” comme l’Italie et la Grèce.
En cas de refus, ils devront fournir des fonds et d’autres ressources aux pays subissant une pression due à l’accueil des réfugiés.
Un réforme polémique…
Ces lois ont suscité des critiques de la part d’organisations et d’associations qui souhaitent faciliter l’entrée des demandeurs d’asile dans l’Union européenne, ainsi que de la part de certains gouvernements nationalistes qui les considèrent comme trop faibles.
Amnesty International a déclaré que les nouvelles lois entraîneraient davantage de souffrances humaines.
Parmi les critiques de ces réformes figurait le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orbán, dont le pays avait adopté auparavant des positions strictes à l’égard des demandeurs d’asile.