Le Président français Emmanuel Macron a rencontré au Palais de l’Élysée à Paris une délégation du comité ministériel mandaté par la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique pour discuter des développements de la guerre dans la bande de Gaza.
Macron a réitéré sa position sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza, de la libération des prisonniers, de l’acheminement de l’aide humanitaire et de la solution à deux États. Il a également affirmé qu’il n’existe aucune alternative à une paix durable.
Le ministère qatari des Affaires étrangères a indiqué que les membres du comité mandaté par le sommet arabo-islamique ont discuté avec Macron des graves développements à Gaza en raison de l’agression israélienne continue et de la nécessité d’intensifier les efforts internationaux pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat et complet à Gaza.
Le ministère qatari a ajouté que les membres du comité ministériel ont insisté sur la réalisation d’un État palestinien selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a déclaré dans un tweet sur la plateforme X qu’il avait discuté avec Macron, en compagnie des membres du comité ministériel mandaté par le sommet arabo-islamique extraordinaire, des moyens nécessaires pour trouver une solution à la situation humanitaire de plus en plus grave et pour parvenir à un cessez-le-feu complet dans la bande de Gaza.
Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani a affirmé son soutien à tous les efforts internationaux justes et visant cet objectif.
Opposition à l’attaque de Rafah
La présidence française a indiqué dans un communiqué que Macron s’était entretenu avec le Premier ministre qatari et ministre des Affaires étrangères Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, ainsi qu’avec les ministres des Affaires étrangères saoudien Faisal bin Farhan, égyptien Sameh Shoukry et jordanien Ayman Safadi, sur “les leviers pouvant être activés pour rouvrir tous les points de passage” vers Gaza et sur les moyens de “renforcer et approfondir leur coopération en matière d’aide humanitaire”.
Les discussions ont également porté sur “la mise en œuvre effective de la solution à deux États, le seul moyen de garantir la paix et la sécurité pour l’État d’Israël et de répondre aux aspirations légitimes des Palestiniens”, selon le communiqué.
Macron a réaffirmé son “opposition aux opérations (israéliennes) à Rafah et son appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza ainsi qu’à la libération de tous les détenus” dans la bande de Gaza.
Le président français a également condamné “avec la plus grande fermeté les récentes annonces concernant la colonisation en Cisjordanie” et a souligné “la détermination de la France à renforcer les sanctions à ce sujet, y compris au niveau européen”.
Mouvement Continu
La rencontre s’est déroulée alors que le directeur de la CIA, William Burns, est arrivé à Paris pour des réunions visant à relancer les négociations de cessez-le-feu à Gaza et un échange de prisonniers entre le Hamas et Israël.
Le comité ministériel a été formé en novembre 2023 à la suite de la décision du sommet arabo-islamique extraordinaire, tenu à Riyad, pour discuter de l’agression israélienne sur Gaza.
Depuis lors, le comité a effectué plusieurs tournées dans les capitales des grandes puissances pour mobiliser un soutien international en vue de mettre fin à la guerre à Gaza. Paris constitue sa 11ème étape.
La guerre israélienne sur Gaza, qui a débuté le 7 octobre 2023, a fait plus de 116 000 Palestiniens entre martyrs et blessés, dont la plupart sont des enfants et des femmes, et environ 10 000 disparus, causant une destruction massive et une famine qui a coûté la vie à des enfants et des personnes âgées.
Israël poursuit sa guerre en ignorant une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un arrêt immédiat des combats, ainsi que des ordres de la Cour internationale de justice lui demandant de cesser son attaque sur Rafah et de prendre des mesures immédiates pour prévenir les actes de “génocide” et “améliorer la situation humanitaire” à Gaza.