De nombreux pays investissent de façon conséquente dans le secteur de l’énergie, notamment dans l’exploration, l’extraction et la commercialisation du gaz et du pétrole. Cette tendance se remarque particulièrement dans les nations du Maghreb, où la découverte de nouveaux gisements d’hydrocarbures et de mines se multiplie.
Récemment, le gouvernement mauritanien a annoncé l’exploration prochaine du site potentiellement riche en gaz de Banda. Pour cela, le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, Nani Ould Chrougha, a reçu l’approbation pour finaliser un accord d’exploitation. Un groupe d’entreprises, incluant Taqa Arabia et Go Gas Holding, se chargera du développement initial de ce projet.
Taqa Arabia, dont le siège est au Caire en Égypte, et Go Gas, originaire des Émirats Arabes Unis, forment un groupe inattendu qui a réussi à surpasser Essar, une entreprise de l’Inde sous la coupe de Roseneft (entité russe). Ils ont été préférés à un autre groupement d’entreprises, dont certaines sont autrichiennes et hongroises – telles que PMLucs, Enerflex, Subsea7, Archirodon, Hefestos Capital, ou encore Siemens – qui convoitait également ce projet.
Le projet, qui inclut la proposition de construction d’un gazoduc offshore/onshore de 75 kilomètres, faciliterait le transport du gaz jusqu’à des installations de traitement. Une centrale existante avec une capacité de 180MW et une autre prévue de 120MW, pour un investissement global de 900 millions de dollars, étaient envisagées.
Cela constitue une excellente nouvelle pour la ville de Nouakchott qui attendait depuis plus de dix ans l’exploration du champ gazier de Banda. Depuis près d’une décennie, ce dernier était l’objet d’une intensification de la concurrence entre Tullow Oil (firme britannique) et New Fortress Energy (compagnie américaine) pour l’obtention du contrat tant convoité.