Le 22 avril, des organisations du Mali, qui avaient précédemment signé une déclaration le 31 mars, ont présenté une contestation légale à la Cour suprême, cherchant à renverser la décision de suspendre leurs activités politiques, une mesure prise le 10 avril. Cette alliance, incluant une grande partie des partis politiques et des groupes de la société civile malienne, sollicite la réactivation de leurs opérations, bien que leurs chances de succès semblent minces.
Créée en réponse à l’extension de la période de transition au-delà de la date du 26 mars initialement fixée par les autorités de Bamako, cette alliance critique vivement l’ordonnance de suspension, la considérant comme « despotique et répressive ». Elles dénoncent le comportement autoritaire des autorités de transition, le comparant aux époques des régimes militaires du passé.
Cour suprême, Mali. Néanmoins, la suspension pose un défi pour les entités politiques souhaitant contester légalement, vu que toute démarche juridique pourrait être vue comme une remise en question de la décision de suspension. La justification de cette mesure par les autorités en transition est le maintien de la paix publique, bien que de nombreux critiques jugent que le système judiciaire malien est en accord avec le gouvernement actuel.
Depuis la fin officielle de la période de transition, un « vide juridique » subsiste sans réaction de la Cour constitutionnelle. Pour certains activistes de l’opposition, cette démarche juridique représente un moyen de tester l’intégrité de la justice malienne et une opportunité pour elle de se redorer l’image auprès de la population. Ils envisagent toutefois l’éventualité de manifestations populaires et d’une résistance civile si leurs exigences ne sont pas entendues.
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