Une opération militaire impliquant l’armée malienne aux côtés des mercenaires du groupe Wagner russe en territoire mauritanien a eu des répercussions sévères sur les résidents du village de Madallah, situé dans la zone du Hodh El Chargui. Cette intervention antiterroriste s’est traduite par des blessures par balle pour trois civils innocents qui circulaient en moto au moment des évènements.
Les troupes maliennes, appuyées par leurs partenaires russes, basant leur action sur des données de renseignement, visaient des suspects appartenant à la Katiba Macina, rattachée au JMIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), une entité terroriste associée à al-Qaïda. Des sources locales ont rapporté que les forces maliennes et le groupe Wagner ont traversé la frontière vers la Mauritanie de bon matin, se sont dirigées vers le village de Madallah et ont commencé à tirer.
Au-delà des blessures infligées à trois civils, l’incident a aussi causé des dommages matériels aux propriétés du fait des impacts de balles. Les forces maliennes et leurs concours russes ont appréhendé puis interrogé quatre personnes qui ont par la suite été libérées. En réaction, les autorités mauritaniennes ont déployé des troupes sur place pour calmer et rassurer les habitants, tout en les encourageant à se tenir éloignés des zones frontalières sensibles.
Un officiel de la sécurité malienne a reconnu que l’opération ciblait des terroristes sans pour autant divulguer d’informations précises concernant les bilans, y compris les pertes humaines. Les incidents impliquant l’armée malienne et les forces de Wagner le long de la frontière avec la Mauritanie continuent de survenir, provoquant une inquiétude croissante pour la sécurité des civils. Face à des appels croissants pour une plus grande transparence et pour la conduite d’enquêtes, les réponses des autorités concernées ont été inexistantes, tout comme aucune communication n’a été émise par l’armée malienne.
Dans un autre incident, il a été rapporté qu’une attaque de drone dimanche matin près de Zorho, localisé à une distance environnant 100 kilomètres au nord de Ber dans la région de Tombouctou, aurait entraîné la mort d’une femme et de ses deux enfants. Cette opération n’a également pas été commentée officiellement par l’armée.
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