DAWN met en garde l’administration Biden sur la responsabilité en matière de droits humains
Le groupe de défense des droits de l’homme DAWN (Democracy for the Arab World Now), basé aux États-Unis, a récemment exprimé sa satisfaction suite à l’émission de mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant. L’organisation prévient également que plusieurs hauts responsables américains, dont le secrétaire d’État Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin, pourraient également se retrouver visés par de tels mandats.
Raed Jarrar, directeur des activités de plaidoyer de DAWN, a souligné l’importance de cette situation. Il a déclaré que le soutien militaire continu des États-Unis à Israël, en dépit des accusations de crimes de guerre portées par la Cour pénale internationale (CPI), expose les dirigeants américains à une responsabilité personnelle aux termes du droit international. Selon lui, l’article 25(3)(c) du Statut de Rome stipule clairement que toute aide ou encouragement à des crimes de guerre engage la responsabilité pénale des individus, même dans des États qui ne sont pas signataires comme les États-Unis.
Malgré le fait que les États-Unis ne reconnaissent pas la compétence de la CPI, la Palestine le fait. Cela signifie que les actions américaines, qui pourraient faciliter des violations des droits internationaux, rendent les fonctionnaires américains susceptibles d’être poursuivis. Une étude récente de l’université Brown a mis en lumière que l’administration Biden a octroyé 17,9 milliards de dollars en aide à la sécurité d’Israël au cours de l’année passée. Une partie significative de ces fonds a été déterminante dans le conflit intense entre Israël et Gaza.
Les appels de DAWN s’inscrivent dans un contexte où de nombreuses voix s’élèvent pour exiger plus de justice et de responsabilité dans les relations entre les États-Unis et Israël.