Meta, maison mère des réseaux sociaux Facebook et Instagram, a demandé vendredi à un juge fédéral de mettre fin aux poursuites lancées par l’autorité américaine de la concurrence contre le groupe et qui pourraient forcer ce dernier à céder Instagram et WhatsApp.
Les poursuites, lancées en décembre 2020 par la Federal Trade Commission (FTC), concernent les acquisitions par Meta de ce réseau social et de cette messagerie instantanée. Selon l’autorité, ces achats visaient à mettre fin à la concurrence sur le marché des réseaux sociaux.
Dans sa demande déposée devant le juge afin d’éviter un procès, Meta assure que ces deux acquisitions ont été “positives pour les consommateurs et les entreprises” et souligne qu’elles avaient été validées par la FTC lorsqu’elles avaient été réalisées.
“La FTC a étudié les deux opérations il y a plusieurs années et les a autorisées. La décision de rouvrir ces dossiers revient à dire qu’aucune acquisition ne sera jamais définitive”, a défendu le groupe dans un communiqué.
Meta souligne par ailleurs que la définition du marché des réseaux sociaux ne prend pas en compte TikTok et YouTube, “mettant ainsi de côté certaines caractéristiques particulièrement populaires auprès des utilisateurs de Facebook et Instagram”.
L’élément central dans l’ouverture des poursuites par la FTC est que Meta est parvenu à un “pouvoir monopolistique” en mettant la main sur ces plateformes potentiellement concurrentes.
Mais le dossier avait connu un premier revers en juin 2021, lors qu’un juge avait rejeté les poursuites initiales. La FTC avait cependant ouvert un nouveau dossier, amendé, en août 2021, que Meta n’avait, cette fois, pas pu faire clore.
La FTC a jusqu’au 30 mai pour déposer son contre-argumentaire devant le juge. Aucune date d’audience n’a pour l’instant été annoncée.
En cas de victoire de la FTC sur ce dossier, les conséquences sur le paysage numérique pourraient être majeures, notamment pour les réseaux sociaux en cas de démantèlement de Meta.
La FTC et le ministère de la Justice, qui partagent les pouvoir de lutte contre les pratiques anticoncurrentielles, ont lancé une série de poursuites contre les géants américains de la tech ces derniers années, tels que celui visant Google et sa domination sur le marche des moteurs de recherche, sur lequel doit un juge doit se prononcer en fin d’année.
AFP