Lors d’une réunion du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée, le Premier ministre Michel Barnier a laissé entendre qu’il pourrait augmenter les impôts.
Bien qu’il n’ait pas encore précisé les modalités de cette éventuelle hausse, l’annonce a suscité de vives réactions parmi les interlocuteurs.
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur démissionnaire, a révélé cette information suite à un entretien avec Barnier. “Michel Barnier m’a dit qu’il augmentera les impôts”, a-t-il affirmé.
Cette déclaration a soulevé des interrogations sur la politique fiscale et le budget à venir, des éléments que Barnier n’a pas encore détaillés.
Selon nos sources, le Premier ministre explore plusieurs pistes, notamment une possible augmentation de l’impôt sur les sociétés.
Des membres de son entourage, notamment des élus LR, plaident également pour le rétablissement de l’Impôt sur la Fortune (ISF), une mesure populaire parmi les Français et un signal fort envoyé à la gauche.
Cependant, l’idée d’augmenter les impôts est loin de faire l’unanimité.
Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicaine, a exprimé son désaccord lors d’une réunion sur le projet de loi de finances. “Cela n’a aucun sens d’augmenter les prélèvements ; nous dépensons déjà mal et les recettes doivent être trouvées dans les dépenses”, a-t-il déclaré.
Certains proches de Barnier suggèrent également une taxe sur les sur-profits et les plus riches, estimant qu’il y a eu un enrichissement sans précédent des plus riches sous la présidence de Macron.
Cette proposition est toutefois perçue comme une “ligne rouge” par plusieurs cadres politiques, y compris au sein du parti Ensemble pour la République.
La situation financière catastrophique de la France rend ce débat fiscal inévitable.
Pierre Moscovici, premier président de la Cour des Comptes, a récemment déclaré que “le débat fiscal ne doit et ne peut pas être tabou”.
En privé, Barnier critique également la gestion de Bruno Le Maire à Bercy, affirmant qu’une augmentation des impôts est nécessaire malgré son caractère impopulaire. “Je vais devoir augmenter les impôts, ce n’est pas par gaieté de cœur mais je dois le faire parce que la gestion est catastrophique”, aurait-il confié à ses proches.
Le cabinet du Premier ministre a cependant tempéré ces propos, précisant que Barnier ne s’interdirait pas d’aller vers une plus grande justice fiscale, sans pour autant confirmer une augmentation imminente des impôts.
Cette annonce ouvre un nouveau chapitre dans le débat fiscal français et soulève des questions cruciales sur l’avenir de la politique économique du pays.
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