Le gouvernement russe a annoncé vendredi dernier qu’il mettait fin à l’interdiction temporaire sur les exportations d’essence introduite en septembre dernier en raison de l’escalade des prix du carburant. Cette décision survient alors que l’inflation fait son retour en Russie.
Selon le ministère russe de l’Énergie, la hausse des prix en bourse de l’essence s’est nettement ralentie durant les deux derniers mois, justifiant ainsi la levée de cette interdiction. Cela dit, le ministère a aussi signalé qu’il continuerait à suivre de près les indicateurs de production et les prix, et pourrait réimposer l’interdiction d’exporter si les circonstances l’exigent.
Suite à cette annonce, les cours du pétrole ont continué à grimper avec le Brent, le benchmark européen pour le brut, affichant une hausse de 0,36% ce matin, à 80,90 dollars le baril. De son côté, le WTI, référence américaine, a augmenté de 0,39% pour atteindre 76,34 dollars le baril aux alentours de 1h015 GMT ce lundi 20 novembre.
Il convient de rappeler que ces derniers jours, les principales entreprises pétrolières russes ont appelé le gouvernement à mettre un terme à cette interdiction instaurée le 21 septembre dernier, en raison de la hausse prononcée des prix du carburant.
En effet, les prix de l’essence en Russie avaient atteint des sommets sans précédent peu de temps avant, en raison d’une conjoncture combinée d’affaiblissement du rouble, d’augmentation des prix mondiaux du pétrole et de travaux de réparation limitant les fournitures dans les raffineries de pétrole.
Avec les élections présidentielles à venir, le président russe Vladimir Poutine, souhaitant contenir la hausse des prix, avait exhorté son gouvernement à prendre des mesures plus énergiques face à l’inflation, qui menace le pouvoir d’achat des citoyens russes.
