Le secrétaire général du Courant démocrate, Nabil Hajji, a critiqué la condamnation à un an de prison du journaliste Mourad Zeghidi et de l’animateur radio et télévision Borhen Bsaïes en vertu du Décret 54.
Il a contesté cette décision, arguant que les propos incriminés remontent à plusieurs années.
Selon Hajji, lors de son intervention dans le programme “Midi Show ” de la radio Mosaïque le jeudi 23 mai 2024, l’équipe de défense de Zeghidii et de Bsaïes n’a pas fourni d’explications concernant le verdict rendu contre eux, car il estime que les déclarations faites par les personnes condamnées ne sont pas considérées comme un crime et ne sont pas soumises aux dispositions du décret 54.
Le secrétaire général du Courant démocrate a estimé que le véritable danger aujourd’hui réside dans le décret injuste et anticonstitutionnel qui a instillé la peur d’exprimer des opinions, de prendre des positions ou de critiquer les autorités.
Dans ce contexte, Hajji a parlé de l’absence de la Cour constitutionnelle, qui, si elle avait été établie, aurait permis au journaliste Mourad Zeghidi d’exercer son droit en faisant appel à elle et en plaidant l’inconstitutionnalité du décret en question, demandant : “L’absence de la Cour constitutionnelle ne représente-t-elle pas un obstacle à l’institution publique et au bon fonctionnement de la justice ?”
Selon le porte-parole, toute personne qui s’oppose ou critique les autorités aujourd’hui est considérée comme un criminel, mettant en évidence le manque des conditions minimales de démocratie, à savoir la liberté d’expression et de critique.
Nabil Hajji a affirmé que la question la plus importante aujourd’hui est de récupérer la liberté, la démocratie et la gouvernance participative sans risquer l’emprisonnement ou la diffamation.
En ce qui concerne la participation du parti aux élections présidentielles à venir, Nabil Hajji a exprimé sa préoccupation : “comment pouvons-nous évoquer des élections et des nominations lorsque la date des élections n’a pas encore été établie”, a-t-il déclaré.
Le secrétaire général du Courant démocrate a précisé qu’il n’y a pas de vie politique aujourd’hui tant qu’il n’est pas question de l’opposition arrivant au pouvoir, notant que parmi leurs candidats se trouvent des personnes ayant des problèmes juridiques qui ont été emprisonnées.