À partir de ce jeudi, le nouveau Code de la nationalité, élaboré par la coalition au pouvoir en Allemagne, entre en vigueur.
Cette nouvelle législation permet désormais de demander la naturalisation après cinq ans de résidence dans le pays, au lieu de huit ans, à condition que le demandeur remplisse toutes les conditions requises.
En cas de preuves d’accomplissements remarquables en matière d’intégration, les étrangers en Allemagne pourront obtenir la nationalité après seulement trois ans de résidence.
Parmi ces accomplissements figurent :
- De bonnes performances scolaires ou professionnelles
- De bonnes compétences linguistiques
- Un engagement bénévole
Le nouveau code stipule également que tous les enfants nés en Allemagne de parents étrangers recevront automatiquement la nationalité.
Les enfants pourront conserver la nationalité de leurs parents si l’un d’eux a résidé légalement dans le pays pendant plus de cinq ans, au lieu des huit années précédentes, et détient un droit de séjour permanent.
Réactions partagées
La commissaire du gouvernement pour les questions d’intégration, Reem Alabali-Radovan, a déclaré que l’Allemagne dispose enfin d’une loi sur la nationalité adaptée à l’époque, ajoutant que “beaucoup de gens attendaient cela depuis des décennies”.
De son côté, l’expert en affaires locales du même parti, Stefan Thomae, a affirmé que “l’obtention d’un passeport allemand sera plus rapide à l’avenir, mais elle sera aussi plus difficile car les exigences pour la naturalisation ont été considérablement renforcées.”
En revanche, l’Alliance chrétienne considère cette réforme comme globalement mal conçue et a annoncé son intention de la modifier lors de la prochaine législature si elle remporte les élections.
Alexander Throm, expert en affaires intérieures du groupe parlementaire de l’alliance chrétienne, a commenté que les partis chrétien-démocrate et chrétien-social bavarois travailleront à supprimer cette réforme qu’ils jugent inappropriée.
Il a ajouté que “la double nationalité doit rester l’exception et ne concerner que les pays qui partagent nos valeurs.”