Le ministre de l’Intérieur, Kamel Feki, a présidé vendredi dernier, à Nefta, l’inauguration du Centre de formation conjointe en gestion intégrée des frontières. La cérémonie a été marquée par la présence de hauts responsables européens, dont le ministre de l’Intérieur autrichien, Gerhard Karner, le ministre de l’Immigration du Danemark, Kaare Dybvad Bek, et l’ambassadrice des Pays-Bas à Tunis, Josephine Frantzen. L’événement représente un jalon significatif dans la mise en œuvre de l’accord migratoire entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie.
Des Résultats Concrets de l’Accord Migratoire
Le ministre autrichien de l’Intérieur, Gerhard Karner, a salué les premiers résultats concrets de l’accord migratoire signé entre l’UE et la Tunisie. Selon Frontex, en octobre, 1 652 personnes ont quitté la Tunisie pour l’Europe, marquant une nette baisse par rapport aux 16 396 départs enregistrés en septembre. L’Autriche, partenaire engagé dans cet accord, a exprimé sa volonté de contribuer activement à la formation des gardes-frontières tunisiens.
Le Défi de la Protection des Frontières et la Coopération Internationale
Le ministre Karner a souligné l’importance de soutenir la Tunisie dans la protection de ses frontières, mettant en avant la coopération internationale comme un pilier essentiel dans la gestion des défis migratoires. Il a rappelé la nécessité de privilégier la sécurité du continent, incitant à prévenir les traversées dangereuses en mer.
Réponse Tunisienne : Pas de Garde-frontière pour Autrui
Suite aux critiques suscitées par l’accord migratoire, le ministre de l’Intérieur tunisien, Kamel Feki, a affirmé que la Tunisie ne pouvait être utilisée comme garde-frontière pour d’autres pays. Malgré quelques réticences initiales, l’accord commence à démontrer son efficacité, avec un appui financier de la Commission européenne pouvant atteindre 900 millions d’euros.
Coopération Pragmatique et Ouverture d’un Centre de Formation
L’Autriche et le Danemark ont conjointement financé le Centre de formation en gestion intégrée des frontières, inauguré le 17 novembre. Le projet, coordonné par le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD) de Vienne, a été salué comme une étape cruciale. L’Autriche, suivant sa propre voie malgré l’accord avec l’UE, souhaite envoyer un signal fort en contribuant activement au renforcement des capacités des gardes-frontières tunisiens.
Vers un Avenir Prometteur
Le Centre de formation, qui peut accueillir 200 futurs gardes-frontières, représente un investissement significatif dans le renforcement des compétences nécessaires pour faire face aux défis migratoires. L’Autriche, le Danemark, et les Pays-Bas ont tous exprimé leur engagement à soutenir ce projet. Alors que le débat sur la gestion des frontières et de la migration reste complexe, cette collaboration offre des perspectives prometteuses pour l’avenir.
Quelle est votre opinion sur la coopération entre la Tunisie et l’UE en matière de gestion des frontières ? Pensez-vous que de telles initiatives auront un impact significatif sur la situation migratoire ? Partagez vos réflexions dans les commentaires ci-dessous.