Tandis que le Niger est en attente de l’annonce d’un calendrier pour le retrait des forces américaines, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) continue de prendre des initiatives pour approfondir ses relations avec Moscou. Cette semaine a été marquée par une réunion entre l’ambassadrice des États-Unis à Niamey et le ministre nigérien de l’Intérieur, au cours de laquelle le CNSP a indiqué que les États-Unis annonceront prochainement leur stratégie de retrait, même si aucune date précise n’a été communiquée.
La photo diffusée par le CNSP montre l’ambassadrice Kathleen FitzGibbon en compagnie du général Toumba, le ministre nigérien de l’Intérieur. Ce rapprochement survient après la résiliation par le Niger de ses accords militaires avec les États-Unis il y a moins de deux semaines, suggérant ainsi une redéfinition des alliances historiques du pays.
L’ambassadrice américaine, Kathleen FitzGibbon, en présence du général Toumba, laisse entrevoir une discrétion de Washington concernant ses dialogues avec Niamey, insistant sur le fait que discuter publiquement de ces échanges n’est pas fructueux. Par ailleurs, depuis la prise de pouvoir le 26 juillet, le Niger redéfinit ses alliances en renonçant à ses accords avec la France et l’Europe, en se retirant de la Cédéao et en se rapprochant du Mali, du Burkina Faso et, à l’instar de ces deux pays membres de l’Alliance des États du Sahel, de la Russie.
Le CNSP a également partagé des informations sur un entretien téléphonique récent entre le général Tiani et le président Vladimir Poutine, soulignant l’importance de cette relation naissante. La Russie a, pour sa part, manifesté son souhait d’intensifier sa coopération militaire avec le Niger.
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