Dans une déclaration faite mardi soir, le ministère a précisé : “L’Allemagne et le Niger sont parvenus à un accord temporaire concernant le maintien des forces allemandes au Niger.”
Cet accord permettra à la base aérienne allemande à Niamey de continuer à fonctionner au-delà du 31 mai, date de l’expiration de l’accord actuel, selon Berlin. Ainsi, les deux pays disposeront de temps pour négocier un nouvel accord sur la présence des forces allemandes. Le communiqué ajoute que la base fonctionnera avec un personnel réduit. Actuellement, environ une centaine de soldats allemands gèrent la base, qui sert de plateforme logistique pour la mission des Nations Unies (MINUSMA) au Mali voisin, mission qui a pris fin plus tôt cette année.
L’hebdomadaire allemand Der Spiegel a mentionné des “négociations secrètes” avec le régime au pouvoir au Niger, qui n’ont pas été officiellement reconnues par Berlin, dans le but de maintenir la présence militaire allemande dans le pays. Der Spiegel souligne que l’armée considère la petite base aérienne comme stratégiquement importante en Afrique, lui permettant de mener des opérations d’urgence, telles que l’évacuation de citoyens.
Le ministre de la Défense allemand, Boris Pistorius, a visité le Niger en décembre, devenant ainsi le premier ministre européen à se rendre au Niger après le coup d’État qui s’est produit en juillet 2023. En mars, le régime militaire au Niger a dénoncé l’accord de coopération militaire en vigueur avec les États-Unis, affirmant que la présence des forces américaines dans le cadre de la lutte contre les jihadistes était illégale.
Après le coup d’État, les nouvelles autorités ont exigé le départ des soldats français, qui se sont retirés à la fin décembre. Le Niger s’est éloigné de la France et s’est rapproché de la Russie, deux nations également dirigées par des militaires et confrontées à la violence de groupes armés dans la région.
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