Le Nigeria, pays producteur de pétrole, est à nouveau frappé par une pénurie de carburant qui plonge le pays dans la paralysie, avec des files d’attente gigantesques devant les stations-service. Cette crise est exacerbée par l’inexistence de raffineries fonctionnelles, forçant ainsi la nation à importer presque tout son carburant.
La Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) a tenté de calmer les esprits en promettant une résolution de la pénurie d’ici le 26 avril. Toutefois, les files interminables aux stations d’essence continuent, et le carburant devient toujours plus rare et onéreux. De surcroît, les activités des revendeurs au marché noir connaissent une recrudescence.
L’impact de cette crise est sensible, notamment dans le secteur des transports, avec une diminution notable des bus et taxis disponibles, poussant certains élèves à abandonner leur rentrée scolaire faute de moyen de déplacement.
Une longue attente est observée à une station-service à Lagos, Nigeria. AP – Sunday Alamba. Les raisons spécifiques de cette crise répétée restent peu claires, la NNPC attribuant le problème à des “défis logistiques”, en particulier liés au déchargement de carburant au port de Lagos. Le prix de ces opérations a aussi grimpé, en partie due à la volatilité du naira face au dollar.
La pression s’accentue sur Mele Kyari, le chef de la NNPC, alors que plus de 200 organisations de la société civile demandent sa démission dû à une gestion jugée défaillante, aggravant une situation économique déjà précaire.
Les détenteurs de stations-service pressent les autorités à précipiter le démarrage de la raffinerie publique de Port Harcourt, dont l’ouverture est prévue pour décembre, dans le but de diminuer la dépendance du pays à l’égard des importations de carburant.