Le ministère de l’Intérieur a nié aujourd’hui mardi 14 mai 2024 les accusations portées contre les forces de sécurité après l’intrusion pour la deuxième fois de la maison d’avocats hier soir.
Le porte-parole officiel du ministère de l’Intérieur, Faker Bouzghaya, a déclaré que “les forces de sécurité n’ont pas fait un usage excessif de la force lors de l’arrestation des avocats, mais qu’elles ont fait face à une résistance exagérée, le tout étant documenté”, selon ses dires.
Faker Bouzghayaa ajouté que l’arrestation d’un des avocats était exécutée conformément à un mandat du ministère public, affirmant qu’il “n’y a pas d’immunité légale pour la maison d’avocats face aux mandats d’arrêt et aux mandats de dépôt”, selon ses déclarations à la radio Diwan.
Le porte-parole officiel du ministère de l’Intérieur a souligné que l’institution de sécurité “n’a pas de différend avec le secteur des avocats et qu’elle applique la loi à tous sans exception”, exprimant la détermination du ministère de défendre les forces de sécurité qui ont été victimes de violence physique et verbale lors de l’arrestation d’un des avocats.
Il est à rappeler que les forces de sécurité ont perquisitionné hier soir lundi la maison de l’avocat pour arrêter l’avocat Mehdi Zagrouba, au milieu d’une situation de chaos et de protestation de la part des avocats.
Il convient de mentionner que les avocats en Tunisie ont observé, lundi 13 mai 2024, une grève générale nationale dans tous les tribunaux tunisiens, en réponse à la décision du Conseil de l’Ordre national des avocats tunisiens, en raison de ce qu’ils ont décrit comme “une violation flagrante de la maison de l’avocat en tant que siège d’une institution bénéficiant d’une protection juridique spéciale en vertu de la loi, en particulier des dispositions de l’article 46 du décret sur la profession d’avocat”.
L’incident de l’intrusion dans la maison de l’avocat, située rue Bab Benet à Tunis, dans la nuit du samedi dernier le 11 mai 2024, par des forces de sécurité masquées, a suscité une large indignation et a été considéré comme “un précédent historique dangereux que la Tunisie n’a pas connu même dans les périodes les plus sombres de la dictature”, selon la Ligue des droits de l’homme.
Commentaires
commentaires