En tant que reporter chevronné en économie, je peux affirmer qu’en 2024, l’État confrontera deux mois particulièrement tendus en matière de dette publique. Selon le plan du Budget de l’État pour 2024, octobre et février seront marqués par d’importantes exigences de remboursement de dettes, représentant 25% et 20% de la somme totale des amortissements sur l’année.
En termes de chiffres bruts, l’État a prévu de rembourser 17.863 millions de dinars de dette principale, répartis entre 8.119 millions de dinars de dette locale (hors Bon du Trésor Complémentaires de 13 et 26 semaines) et 9.744 millions de dinars de dette étrangère. Plusieurs instruments couvriront cet amortissement de la dette locale, dont des BTC de 52 semaines, des Bons du Trésor Assimilés et des crédits syndiqués en devises. Un montant partiel de 500 millions de dinars de l’avance directe de la banque centrale (décembre 2020) sera également remboursé, tandis que le solde restant concernera diverses obligations et nouvelles émissions.
Le remboursement de la dette extérieure, quant à lui, s’élève à 9.744 millions de dinars. L’essentiel de celui-ci (69,2%) concerne six principaux prêteurs, incluant l’Eurobond, un emprunt japonais, plusieurs tranches du FMI, du FMA, d’Afreximbank et d’un prêt saoudien.
En somme, la gestion du remboursement de la dette en 2024 sera un exercice délicat, les mois d’octobre et février étant particulièrement sollicités. Les obligations de remboursement seront couvertes par une combinaison d’instruments existants et de nouvelles émissions, avec une forte prépondérance de la dette extérieure.