La Tunisie se trouve à nouveau sur le fil du rasoir, confrontée à une possible pénurie de pain qui pourrait rapidement se transformer en crise alimentaire. Les boulangers du pays tirent la sonnette d’alarme, mettant en lumière un problème complexe mêlant approvisionnement en farine, arriérés de compensation, et un manque de réaction du ministère du Commerce.
Sadok Haboubi, trésorier de la Chambre syndicale nationale des boulangers, a lancé des appels désespérés au ministère du Commerce, au président de l’Utica Samir Majoul, et même au président de la République, Kaïs Saïed. Les boulangeries, déjà confrontées à des files d’attente croissantes, pourraient être au bord d’une crise imminente si des mesures urgentes ne sont pas prises.
La situation découle d’une interruption de l’approvisionnement exceptionnel en farine, décidé après l’intervention du président de la République en juillet dernier. Alors que les boulangeries avaient reçu environ 70 000 quintaux de farine supplémentaires pour faire face à la pénurie, le ministère du Commerce aurait cessé de fournir cette quantité exceptionnelle en octobre et novembre, replongeant le pays dans la crise.
Les boulangers, pour répondre à la demande croissante, ont puisé dans leurs stocks mensuels, qui risquent de s’épuiser dans une semaine à dix jours si aucune mesure n’est prise rapidement. En parallèle, l’État n’a pas honoré ses dettes envers les boulangeries, accumulant un arriéré de compensation de 280 millions de dinars.
La situation financière de l’État semble être au cœur du problème, avec des retards de paiement aux boulangeries et un refinancement massif nécessaire pour l’Office des céréales. Les chiffres montrent que les dépenses de compensation des produits de base ont été sacrifiées au profit des carburants, laissant les boulangeries sans ressources suffisantes pour maintenir la production de pain.
La crise des finances publiques a également eu des répercussions sur les importations de céréales. Les chiffres de l’Observatoire national de l’agriculture indiquent une baisse des importations de blé tendre, probablement expliquée par la diminution des ressources financières disponibles.
La situation actuelle souligne les difficultés auxquelles est confrontée la Tunisie, entre des ressources limitées, des dettes accumulées et la nécessité de répondre aux besoins essentiels de sa population. Une nouvelle crise du pain semble inévitable si des mesures rapides ne sont pas prises pour remédier à la situation.
La population tunisienne se retrouve à nouveau à l’aube d’une crise alimentaire, avec le spectre d’une pénurie de pain qui plane au-dessus du pays. Les conséquences de cette situation pourraient être dévastatrices, affectant non seulement l’accès à un aliment de base, mais également la stabilité sociale.
Quelle est votre opinion sur cette crise imminente ? Pensez-vous que le gouvernement tunisien peut mettre en place des solutions efficaces pour éviter une pénurie de pain ? Partagez vos réflexions et vos préoccupations dans les commentaires ci-dessous. Votre voix compte dans cette discussion cruciale pour l’avenir alimentaire de la Tunisie.
Commentaires
commentaires