La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Thabet Chiboub, a déclaré que le ministère travaille avec les services du ministère des Transports pour préparer un accord relatif au suivi de l’exécution des obligations contractuelles en matière de transport de phosphate et de ses dérivés.
Cela s’est fait lors de son intervention lors d’une séance d’audition tenue hier, jeudi 10 mai 2025, par la commission des finances et du budget de l’Assemblée des représentants du peuple, sur un projet de loi portant approbation de l’accord de prêt signé le 22 février 2024 entre la République tunisienne et le Fonds saoudien pour le développement pour contribuer au financement du projet de renouvellement et de développement des chemins de fer pour le transport du phosphate.
Elle a ajouté que la contribution du secteur au produit national brut est passée de 3 % avant 2011 à 1 % actuellement.
Selon Chiboub, la contribution du secteur du phosphate à la valeur totale des exportations est actuellement de 3 %, contre une proportion de 10 à 12 % de la valeur des exportations avant 2011, ajoutant qu’il fournit 14 000 emplois.
Activité ferroviaire en baisse
Elle a souligné que l’activité ferroviaire est considérée comme l’artère reliant l’extraction à la transformation et que le secteur ne peut être développé, amélioré ou retrouver un rythme de production sans développer le système de transport ferroviaire.
Elle a noté que le tarif ferroviaire a été multiplié par deux à partir de 2016 sous forme de soutien de la part de la Société du phosphate de Gafsa pour le système de transport ferroviaire, en plus de l’application d’une augmentation en vertu d’un accord de 2023 de 20 %.
Chebboub a précisé que la capacité de transport ferroviaire a diminué au cours des dernières années pour atteindre environ 1,1 million de tonnes seulement en 2020, en raison des mouvements sociaux dans les villes minières et les centres de transformation ainsi que sur les voies ferrées. Elle a ajouté que malgré l’amélioration notable du climat social, le rythme de production n’a pas augmenté, ne dépassant pas 1,7 million de tonnes en 2023.
Elle a affirmé que les principaux défis consistent à réformer le système de transport ferroviaire pour redynamiser le secteur du phosphate et de ses dérivés, permettre aux entreprises du secteur de retrouver leur santé financière et leur position sur les marchés mondiaux.
Elle a également expliqué que le projet de transport hydrolique du phosphate prévu par la Société du phosphate de Gafsa ne peut pas entraver les investissements prévus par la Société nationale des chemins de fer de Tunisie, car il soutiendra l’activité de transport.
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