Après des années de tracas causés par les pannes récurrentes du vieux pont mobile de Bizerte, une lueur d’espoir se profile avec l’annonce majeure du début d’une nouvelle ère. La société chinoise Sichuan Road & Bridge (Group) Co, Ltd remporte le marché pour le nouveau Pont Fixe de Bizerte, un projet de 610 millions de dinars qui promet de révolutionner la connectivité entre les deux rives du canal.
Le mégaprojet, prévu sur 38 mois, sera un viaduc de 2070 mètres de long et 56 mètres au-dessus du niveau de la mer, contribuant ainsi à résoudre les problèmes de congestion du centre de Bizerte et à faciliter le passage des grands navires commerciaux. Financé en partie par la BEI et la BAD, ce projet représente un investissement majeur dans l’infrastructure tunisienne.
Techniquement, le nouveau pont comporte trois tronçons, avec la participation significative de l’entreprise chinoise qui a remporté le marché. Sur un marché de plus de 750 MDT, seuls 7 MDT reviendront aux entreprises tunisiennes pour l’aménagement de routes. Cette percée spectaculaire de l’entreprise chinoise pourrait ouvrir la voie à d’autres projets similaires en Tunisie.
L’impact stratégique du viaduc va au-delà de la simple connectivité. Il vise à désenclaver la région de Bizerte, stimuler l’activité économique, et optimiser le potentiel du port commercial. Le projet, entamé en ce début d’année, arrive également à point nommé sur le plan politique, offrant une bouffée d’oxygène à la population locale et renforçant le soutien potentiel au président Kaïs Saïed en vue de l’élection présidentielle prévue fin 2024.
