Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé ce mercredi 25 septembre des propositions de “clarifications” concernant la doctrine d’utilisation de l’arme nucléaire de la Russie.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions accrues, notamment depuis le début de l’offensive russe en Ukraine.
Lors d’une réunion télévisée avec ses conseillers, Poutine a indiqué que la Russie pourrait considérer une agression par un pays non-nucléaire, avec le soutien d’un pays nucléaire, comme une attaque conjointe contre la Fédération de Russie.
Cette remarque fait clairement référence à l’Ukraine et à ses alliés occidentaux, qui continuent de fournir des armements et des financements à Kiev.
Le président russe a également averti que la Russie pourrait envisager le recours à l’arme nucléaire en cas de “lancement massif” d’avions, missiles ou drones contre son territoire. “Nous envisagerons une telle possibilité si nous recevons des informations fiables sur le lancement massif de moyens d’attaque aérospatiaux et leur franchissement de la frontière de notre État”, a-t-il déclaré.
Poutine a assuré que la Russie adopte une approche “très responsable” sur ces questions, mais a souligné que la situation militaire et politique actuelle évolue rapidement. “Il s’agit notamment de l’émergence de nouvelles sources de menaces et de risques militaires pour la Russie et ses alliés”, a-t-il ajouté.
Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, Poutine a régulièrement évoqué la possibilité d’un recours à l’arme nucléaire.
La doctrine nucléaire russe prévoit un usage “strictement défensif” de l’arme atomique, en cas d’attaque de la Russie avec des armes de destruction massive ou en cas d’agression avec des armes conventionnelles menaçant l’existence même de l’État.
En amont de cette réunion, le Kremlin avait annoncé des discussions sur la “dissuasion nucléaire”. Pendant l’été 2023, la Russie a déployé des armes nucléaires tactiques au Bélarus, son plus proche allié, qui a également annoncé en mai un exercice conjoint avec Moscou pour vérifier ses lanceurs d’armes nucléaires tactiques.
Ces développements soulèvent des questions cruciales sur l’équilibre stratégique mondial et accentuent les préoccupations internationales autour du risque d’un conflit nucléaire.