La Tunisie a fait une percée notable dans le secteur financier africain, faisant son entrée dans le classement des marchés financiers africains les plus développés, selon le rapport “Absa Africa Financial Markets Index 2023” publié par le groupe de services financiers sud-africain Absa et l’Organisation des Institutions Monétaires et Financières (OMFIF). Obtenant la 19e place avec un score de 43 sur 100, le pays a été jugé sur plus de quarante indices répartis en six grandes catégories.
L’évaluation concerne 28 marchés financiers africains sur des critères allant de la profondeur du marché, l’accès aux devises étrangères, à l’environnement fiscal et réglementaire, la transparence du marché, les compétences des investisseurs locaux, l’environnement macroéconomique, ainsi qu’aux standards juridiques et leur application. Chaque marché financier obtient une note sur 100 pour chaque indice, et le score global est une moyenne de ces notes.
Seulement, la Tunisie reste à la traîne sur certains aspects. Des difficultés à niveau macroéconomique ont affecté sa note, malgré une bonne performance dans la transparence du marché et l’environnement réglementaire, où elle a obtenu 70 sur 100. Elle a également bien performé dans le contexte macroéconomique et la transparence, mais son accès aux devises et la profondeur de son marché restent limités. Le score faible du pays dans la catégorie des investisseurs locaux et la faible application des standards juridiques indiquent également des domaines nécessitant des améliorations.
Dans le même temps, l’Afrique du Sud, malgré un léger fléchissement, conserve sa position dominante avec un score général de 88 sur 100, soulignant la robustesse de son marché dans un contexte économique mondial difficile. L’Île Maurice, le Nigeria, l’Ouganda et la Namibie conservent également leur position parmi les cinq premiers.
Autres faits remarquables du rapport, le Botswana a gagné deux places, le Maroc a progressé tandis que le Ghana a glissé. La Tanzanie a fait son entrée dans le top 10, délogeant l’Égypte.
Le rapport a également souligné les progrès significatifs du Zimbabwe et du Rwanda, qui ont connu une forte amélioration de leurs scores grâce à l’adoption de politiques axées sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Le rapport souligne l’importance de ces facteurs dans l’amélioration et le développement des marchés financiers africains.