L’Ordre des Experts-comptables (OEC) a récemment évoqué une pression fiscale de 25,1 % pour l’exercice 2024, soulignant ainsi les défis fiscaux auxquels la Tunisie est confrontée. Cependant, cette affirmation a été contestée par certains, notamment la ministre des Finances, dont les nouvelles taxes ont suscité des inquiétudes quant à leur impact sur le coût de la vie des citoyens.
À ce jour, le ministère des Finances a collecté d’importantes sommes à travers diverses taxes, principalement la TVA et les droits de consommation. Cela a soulevé des interrogations sur la répartition et l’utilisation de ces fonds, alors que les contribuables ressentent de plus en plus la pression fiscale.
La loi de finances 2024 n’a pas été perçue comme imposant un fardeau fiscal supplémentaire, selon l’OEC. Cependant, la réalité pourrait être différente pour de nombreux contribuables, notamment les entreprises, confrontées à une augmentation des impôts sur les sociétés (IS) et de nouvelles taxes sectorielles.
Malgré ces défis, les autorités fiscales cherchent à établir une relation de confiance avec les contribuables et à encourager l’investissement dans des secteurs prioritaires tels que les énergies renouvelables. Cependant, les entrepreneurs ont besoin de mesures concrètes pour rester dans le pays et contribuer à son développement économique.
En parallèle, des amnisties fiscales sont proposées, mais leur application reste complexe et soumise à des exigences strictes. De plus, l’administration fiscale doit améliorer sa capacité à accepter d’autres formes de paiement que le cash, en s’engageant davantage dans la numérisation et en facilitant l’accès aux services fiscaux.
Ainsi, la gestion de la pression fiscale en Tunisie nécessite une approche équilibrée, tenant compte à la fois des besoins de financement de l’État et du fardeau supporté par les contribuables, tout en garantissant la transparence et l’efficacité de la collecte des impôts.