Prix du café en flèche : record historique à 312,80 cents, qu’est-ce qui se passe ?

Des Prix du Café au Sommet : La Tempête de l’Approvisionnement

Les prix du café connaissent une flambée sans précédent, en grande partie à cause de tensions sur l’approvisionnement accentuées par des enjeux géopolitiques.

Prix Historiques du Café Arabica

Le prix du café arabica a battu tous les records, atteignant lundi dernier 312,80 cents la livre sur le marché new-yorkais. Cette augmentation de 40 % par rapport à janvier marque le plus haut niveau depuis 1997. De son côté, le robusta, évalué à Londres, se négocie aux alentours de 5 000 dollars la tonne. En septembre, ce dernier a atteint un sommet de 5 829 dollars, un niveau historique depuis l’introduction du contrat en 2008.

Craintes de Récolte et Conditions Météorologiques

Cette flambée des prix s’explique par des inquiétudes grandissantes concernant les récoltes au Brésil, premier producteur de café au monde, notamment pour l’arabica. Après des conditions météorologiques difficiles en début d’année qui ont incité les producteurs à restreindre leurs ventes, les perspectives semblaient pessimistes alors même que la demande demeurait forte. Cependant, après une période de sécheresse prolongée, les récentes pluies en octobre ont favorisé une excellente floraison dans plusieurs zones de production d’arabica au Brésil.

Perturbations Mondiales de l’Approvisionnement

D’autres facteurs géopolitiques compliquent la situation. Des désagréments dans le transport maritime en mer Rouge, la possibilité de droits de douane imposés par les États-Unis, et de nouvelles régulations de l’Union européenne sur la déforestation pourraient entraîner une nouvelle hausse des tarifs. Par ailleurs, le Vietnam, premier producteur de robusta, est également touché par ces préoccupations d’approvisionnement.

Vers une Production Caféière en Afrique

Face aux défis rencontrés par les producteurs traditionnels, les torréfacteurs commencent à se tourner vers l’Afrique, où les capacités de production pourraient connaître une augmentation. De plus, lors d’une réunion du G7 le 23 octobre à Pescara, des ministres du Développement ont approuvé la création d’un Fonds mondial pour soutenir l’industrie caféière. L’Organisation internationale du café (OIC) pilotera ce projet, qui sera initialement mis en œuvre dans cinq pays africains : Éthiopie, Ouganda, Tanzanie, Kenya et Malawi.

Dans ce contexte économique incertain, le marché du café sera sans aucun doute à surveiller de près, alors que les dynamiques mondiales continuent d’évoluer.

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