En 2022, les banques de Tunisie ont maintenu leurs efforts pour le contrôle et l’assainissement de leurs créances supplémentaires, malgré une économie en difficulté, selon le rapport annuel 2022 sur la supervision bancaire. Il a été révélé que le pourcentage des créances classées a légèrement diminué pour atteindre 12,6% en 2022, contre 13,1% en 2021 et 13,5% en 2020.
L’amélioration doit beaucoup aux mesures prises par les banques pour éliminer les créances irrécouvrables, qui ont atteint une somme globale de 1 milliard de dinars, selon le rapport de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Il est important de ne pas ignorer le fait que, malgré une amélioration globale, il reste un pourcentage élevé de créances classées au sein des entreprises privées (17,1%) et des PME (25,2%). De plus, on note une augmentation du taux de défaut parmi les particuliers, passant de 7,1% fin 2020 à 7,8% fin 2022.
Le rapport souligne une concentration continue des créances classées dans les secteurs industriels, touristiques et commerciaux, qui accumulent 63,1% du total des créances classées. Collectivement, ils représentent 53,2% des engagements du secteur bancaire.
Quant à l’évolution sectorielle de la répartition des créances classées des banques résidentes, les secteurs touristique, agricole et immobilier ont affiché les plus hauts taux de créances classées, soit 30,2%, 24,3% et 21,5% respectivement. Cela dit, la participation globale de ces secteurs reste modérée et ne dépasse pas 11%.