Le projet du port en eau profonde d’Enfidha en Tunisie a été maintenu en suspens, avec les détails émergents lors du récent marathon budgétaire. Le ministre des Transports, Rabie Majidi, a dévoilé que l’appel d’offres pour ce mégaprojet stratégique n’a pas obtenu l’aval de la Haute Instance de la commande publique en raison des conditions financières jugées “inacceptables”.
Les Raisons du Blocage
Le caractère inacceptable des conditions financières proposées a été cité comme la principale raison du refus de la Haute Instance de la commande publique (HAICOP). Cette révélation intervient après des années d’anticipation autour de la relance de ce projet d’envergure, censé dynamiser l’activité économique dans la région.
Trois Options sur la Table
Face à cette impasse, le ministre des Transports a exposé trois options envisagées par les autorités tunisiennes pour sortir de cette situation complexe :
- Nouvelle Demande pour des Appels d’Offres : Une possibilité consiste à reformuler une demande pour de nouveaux appels d’offres, dans l’espoir de trouver des conditions financières plus acceptables pour les parties impliquées.
- Recherche d’un Investisseur Stratégique : Une autre option sur la table est la quête d’un investisseur stratégique qui pourrait participer au financement et à la réalisation du projet, offrant ainsi une perspective alternative.
- Réinventer le Projet : Enfin, une réinvention complète du projet est envisagée, ce qui pourrait impliquer une réévaluation de la portée et des conditions pour le rendre plus conforme aux exigences actuelles.
Les Acteurs en Lice
Selon des informations confidentielles, six entreprises étaient en lice pour ce projet d’envergure. Parmi elles, les groupes Bouygues (France) et China Harbour Engineering Company Ltd (CHEC) étaient considérés comme les favoris, soulignant l’importance et l’attractivité du projet à l’échelle internationale.
Vue d’Ensemble du Projet Enfidha
Situé à 100 km de Tunis, à 40 km de Sousse et à 170 km de Sfax, le complexe du Port Enfidha s’étend sur 3 000 hectares, dont 1 000 hectares sont réservés au port et le reste à la zone économique et logistique. Ce projet, basé sur un modèle de partenariat public-privé (60% public, 40% privé), prévoit un quai spécialisé dans le traitement des conteneurs d’une longueur de 3 600 mètres, ainsi qu’un quai spécialisé pour les vrac d’une longueur de 1 400 mètres.
Capacité et Importance Stratégique
Une fois achevé, le port aura une capacité impressionnante de 5 millions de conteneurs EVP, renforçant ainsi la capacité d’import-export du pays. De plus, il est prévu de traiter 4 millions de tonnes pour le trafic de vrac, ce qui pourrait considérablement dynamiser le commerce maritime de la Tunisie.
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