En septembre 2024, la Tunisie a connu une augmentation notable des mouvements de protestation, avec une hausse de 16% par rapport au mois d’août. Selon le rapport mensuel du Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux, 273 mouvements de protestation ont été enregistrés contre 234 en août.
Le rapport indique que 215 de ces mouvements étaient mixtes, tandis que 58 ont vu la participation exclusive des hommes.
Environ 91% des manifestations étaient organisées, les autres se déroulant de manière spontanée. De plus, 97% des protestations étaient collectives, avec seulement 3% d’initiatives individuelles.
Parmi les causes des manifestations, 49 mouvements ont été organisés pour dénoncer le retard dans l’application d’accords, tandis que 34 concernaient le droit à l’emploi, impliquant principalement des diplômés et des docteurs sans emploi.
En outre, 36 mouvements étaient liés à des revendications professionnelles, telles que le paiement des salaires, l’amélioration des conditions de travail et les droits des travailleurs.
Les formes de protestation incluaient la fermeture de routes, des marches pacifiques et des rassemblements. Un recul a été observé dans l’utilisation des médias numériques pour appeler à la protestation, ce qui a influencé la dynamique des manifestations.
Les lieux de protestation les plus fréquents étaient les lieux de travail et les routes, suivis par la Compagnie des Phosphates de Gafsa, les ministères et les institutions judiciaires. La célèbre avenue Habib Bourguiba a également été le théâtre de certaines manifestations.
La région de Tunis a pris la tête des gouvernorats les plus protestataires avec 56 mouvements, suivie de Gafsa avec 42. Les gouvernorats de Kairouan, Bizerte et Nabeul ont enregistré respectivement 18, 16 et 15 mouvements.
Le rapport de le FTDES souligne que la concentration des manifestations à Tunis est attribuée à l’utilisation des sièges centraux comme lieux d’expression de mécontentement croissant.