La Tunisie entreprend une démarche capitale pour protéger son littoral et ses plages, en annonçant la mise en œuvre du Protocole relatif à la gestion intégrée des zones côtières de la Méditerranée (Protocole GIZC). Cette décision a été annoncée par le Directeur Général de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL), Mehdi Belhaj, lors d’une journée d’information à Tunis.
La Tunisie, avec ses 13 gouvernorats côtiers, fait face à des risques d’érosion marine croissants, en partie dus à l’élévation du niveau de la mer. Ces menaces ne sont pas seulement environnementales, mais elles touchent également le secteur touristique, vital pour l’économie tunisienne. En effet, les plages tunisiennes jouent un rôle essentiel dans la promotion du tourisme, et leur préservation est cruciale pour garantir leur durabilité.
La ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, a souligné que le Protocole GIZC prévoit l’élaboration d’une stratégie nationale de protection du littoral, un objectif pour lequel la Tunisie a travaillé depuis 2020. Elle insiste sur la nécessité d’une gestion intelligente et écologique, dans le but d’exploiter les zones côtières de manière durable, pour le bien des générations présentes et futures.
Le ministre du Tourisme, Mohamed Moez, a mis en lumière le rôle stratégique de son département dans la mise en œuvre de ce protocole, soulignant que 80% des unités touristiques se trouvent sur le littoral. La gestion du littoral devra donc s’adapter aux effets du changement climatique et des impacts environnementaux, tout en créant une nouvelle vision et un modèle de gestion des zones côtières.
Le littoral tunisien est un centre d’activités économiques majeur, concentrant environ deux tiers de la population tunisienne, avec 7 ports de commerce, 42 ports de pêche et 7 ports de plaisance. De plus, il abrite 3 stations de génération électrique, 3 grandes unités de raffinage de phosphate (à Sfax, Skhira et Gabès) et 4 stations de dessalement d’eau de mer.
Le Protocole GIZC de la Méditerranée, signé en 2008 à Madrid, est le seul instrument légal pour la gestion intégrée des zones côtières à l’échelle internationale. Il vise à garantir le développement durable des zones côtières, la préservation des écosystèmes et la cohérence entre les initiatives publiques et privées.
Comment équilibrer la croissance économique et la protection de l’environnement ? Quelles mesures concrètes seront prises pour faire face aux défis du changement climatique ? Votre opinion compte, partagez-la dans les commentaires ci-dessous.
Commentaires
commentaires