Dans un rapport publié le 4 octobre 2024, le Fonds Monétaire International (FMI) propose un nouvel indice pour évaluer le soft power des nations.
Ce concept, introduit par Joseph Nye en 1990, désigne la capacité d’un pays à influencer les autres par son attractivité culturelle et ses valeurs, plutôt que par la force militaire.
Comprendre le Soft Power
Le soft power repose sur trois piliers principaux : les valeurs politiques, la culture, et la politique étrangère.
Il est souvent illustré par l’influence américaine à travers son cinéma et sa culture populaire, ou encore par l’attrait des mangas japonais et de la diplomatie française.
Mesurer cette influence est complexe, car elle dépend de perceptions subjectives, contrairement au hard power, qui se quantifie en termes militaires.
Une Nouvelle Méthodologie
Les économistes Serhan Cevik et Tales Padilha, dans leur travail pour le FMI, ont développé un Global Soft Power Index (GSPI) basé sur des données quantitatives.
Ils décomposent le soft power en six dimensions : la réussite commerciale, le rayonnement culturel, l’empreinte numérique, la qualité de l’éducation, l’action internationale, et la qualité des institutions.
L’analyse en composantes principales (ACP), une méthode statistique, est utilisée pour créer un indice global à partir de ces dimensions.
Classement des Nations
Le classement du FMI divise les pays en quatre groupes selon leur soft power.
La Corée du Sud arrive en tête, suivie du Japon et de l’Allemagne. La France, bien que forte en culture et en diplomatie, se classe sixième, entre l’Italie et les États-Unis.
La Corée du Sud en Tête
La Corée du Sud se démarque par ses investissements dans l’industrie et la technologie, son avance numérique et sa solide diplomatie.
Bien que sa culture ne soit pas encore aussi influente que celle de la France ou de l’Italie, son impact mondial via la K-Pop et d’autres médias est en pleine croissance.
La Position de la France
La France bénéficie d’un rayonnement culturel important et d’une action diplomatique robuste. Cependant, des améliorations sont possibles dans l’éducation et la réussite commerciale pour renforcer son soft power.
Ce rapport du FMI offre une nouvelle perspective sur la manière dont les nations peuvent influencer le monde par des moyens non coercitifs, mettant en lumière l’importance croissante du soft power dans le paysage géopolitique actuel.