Quête d’Hydrocarbures en Tunisie : Concessions et Défis

Tayssir benmiled
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La Commission de l’industrie, du commerce, des ressources naturelles, de l’énergie et de l’environnement de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a récemment validé des conventions cruciales concernant l’exploitation des hydrocarbures en Tunisie. L’approbation des conventions pour les concessions d’exploitation telles que “Sidi Kilani,” “Ashtart,” et “Rahmoura” a été réalisée lors d’une séance plénière le 25 janvier 2024. Cependant, derrière cette avancée, des défis persistent, questionnant l’avenir de l’industrie pétrolière tunisienne.

Les représentants du ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines ont exposé la situation actuelle du secteur des hydrocarbures. Le nombre de licences valides est passé de 52 en 2010 à seulement 16 actuellement. Cette diminution significative a entraîné une baisse du nombre de puits d’exploration et, par conséquent, une diminution du taux de production, malgré une reprise enregistrée en 2021 avec l’entrée en exploitation des champs de Nawara et de Menzil.

Les détails spécifiques de la concession “Sidi Kilani,” exploitée par la Société tunisienne des activités pétrolières (ETAP), ont été mis en avant. Bien que sa période de validité ait expiré en 2022, l’ETAP continuera à exploiter à 100% la franchise de Sidi Kilani. En revanche, la concession “Rahmoura,” avec une production quotidienne d’environ 380 barils de pétrole brut, a nécessité l’adoption d’un plan d’action unifié pour déterminer son sort, suite à l’expiration de dix-huit concessions entre décembre 2018 et décembre 2023.

La séance a été marquée par les interrogations des députés sur les contrats entre la Tunisie et les sociétés internationales d’exploration pétrolière. Les conditions avant la signature de ces contrats, leur transparence et la prise en compte de l’indépendance du processus décisionnel national ont été au cœur des débats. Les raisons du départ de nombreuses entreprises et la stratégie de l’État pour attirer les investisseurs étrangers ont également été soulevées. Les députés ont appelé à capitaliser sur les compétences tunisiennes et à clarifier les quantités de production nationale destinées à la consommation et à l’exportation.

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