Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques a annoncé qu’il prolongera les restrictions et le rationnement de l’eau initialement mis en place le 29 mars 2023. Cette décision est motivée par une pénurie d’eau persistante due à des années de sécheresse et à la diminution des réserves d’eau.
D’après le ministre de l’Agriculture, ces conditions climatiques défavorables ont entraîné une baisse généralisée des réserves d’eau à un niveau sans précédent, mais ont également affecté les nappes phréatiques dont les niveaux sont en chute libre.
L’Observatoire national de l’Agriculture (ONAGRI) a indiqué que la capacité globale de remplissage des barrages au 14 septembre 2023 n’était que de 27,3%, avec des taux allant de 32% au nord du pays à seulement 6,8% sur la péninsule du Cap-Bon.
Rappelons que depuis mars 2023, le gouvernement a interdit l’utilisation de l’eau potable pour l’agriculture, l’irrigation des espaces verts, le nettoyage des rues et des voies publiques ainsi que le lavage des véhicules. Ces restrictions demeurent en vigueur.
Par ailleurs, la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) a instauré des coupures nocturnes de l’eau potable comme mesure d’urgence pour gérer le stress hydrique. Elle a également implémenté un système de quotas pour gérer les coupures d’eau selon les disponibilités, principalement de 21h à 4h du matin. Ce calendrier pourrait être ajusté en fonction des demandes locales et des conditions météorologiques.
Pour décourager le gaspillage de cette ressource vitale, des sanctions sévères ont été mises en place. Les contrevenants risquent notamment la suspension de leur abonnement et des poursuites judiciaires. Les sanctions légales prévues peuvent aller d’une amende de 60 à 1.000 dinars à une peine de prison de six jours à neuf mois.