Une investigation a été lancée en République démocratique du Congo (RDC) suite à des révélations selon lesquelles des représentants provinciaux de Kinshasa auraient reçu des voitures de la part du parti au pouvoir. Cette affaire a déclenché des critiques acerbes de la part des acteurs de la société civile, qui dénoncent une corruption manifeste, particulièrement préoccupante à l’approche d’élections clés.
D’après certaines informations, le parti du président Félix Tshisekedi a offert des véhicules 4×4 aux députés de son camp juste avant les scrutins pour élire les sénateurs, les gouverneurs et les vice-gouverneurs, un geste qui a suscité une vague d’indignation chez les commentateurs pour son apparente tentative de manipulation électorale.
Face à ces accusations, les forces de l’ordre ont promptement initié des investigations sur le sujet. L’agence nationale de renseignement de la RDC a confisqué plusieurs de ces voitures et arrêté quelques agents de sécurité liés à la protection de ces biens, sans pour autant savoir initialement que ces véhicules étaient associés au pouvoir en place.
En réponse à cette polémique, Augustin Kabuya, le dirigeant du parti au pouvoir, a pris la parole pour défendre la distribution de ces véhicules comme étant un geste de soutien destiné à encourager les législateurs. Il a fait valoir que certains d’entre eux utilisaient des taxis ou des motos pour leurs déplacements et que leur fournir des véhicules était un moyen de renforcer leur confort et leur performance dans l’exécution de leurs tâches.
Néanmoins, ces justifications n’ont guère apaisé les membres de la société civile. L’ACAJ, une entité de la société civile, a fortement censuré le secrétaire général du parti au pouvoir pour sa tentative de légitimer ce geste, perçu comme une forme de corruption électorale. Ils ont rappelé l’engagement du président contre la corruption et son instruction de poursuivre sans relâche ces comportements dans le cadre judiciaire.