RDC : Un mortier tue trois militaires tanzaniens de la SADC au Nord-Kivu

Dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, des confrontations récentes ont entraîné la mort de trois militaires tanzaniens appartenant aux forces de la SADC.

La SADC a déclaré dans une annonce que trois de ses soldats tanzaniens ont perdu la vie et trois ont été blessés “suite à l’impact d’un obus de mortier à proximité de leur base.” D’après diverses informations, l’attaque a eu lieu le 4 avril à Mumbambiro.

Les troupes de la SADC, formées par des soldats venant d’Afrique du Sud, de Tanzanie et du Malawi, sont déployées pour soutenir les forces gouvernementales et les milices alliées dans leur lutte contre les insurgés du M23, qui ont conquis de vastes territoires de la province avec le soutien du Rwanda.

D’après les forces armées congolaises, le jeudi 4 avril, les rebelles du M23 ont lancé des obus depuis des collines avoisinantes sur le camp de la SADC situé à l’entrée de Saké, qui mène à Goma, le principal centre administratif de la province. Depuis des mois, cette voie constitue le front entre l’armée congolaise et ses alliés à l’est, et les rebelles du M23, épaulés par le Rwanda au nord et à l’ouest.

La SADC a également communiqué sur la mort d’un militaire sud-africain qui était soigné pour des soucis de santé dans un hôpital à Goma.

Ces événements ne marquent pas les premières pertes pour la SADC. En février, deux soldats sud-africains ont été tués par des obus à Mubambiro, un site régulièrement visé. Ce lieu représente la dernière défense avant Goma et abrite des forces de la SADC, des formateurs de compagnies militaires internationales, des troupes de l’armée congolaise et des casques bleus.

De son côté, la Monusco, mission de l’ONU en RDC, a signalé dans un rapport interne une situation de sécurité “de plus en plus instable”. Elle indique que le M23 a avancé jusqu’à la périphérie nord de Sake. Par ailleurs, elle note la présence d’autres groupes armés dans le parc national des Virunga, posant un risque de coupure de la route entre Goma et Saké.

Le même jour, le 4 avril, des troupes du contingent indien se sont retirées de leurs positions à une trentaine de kilomètres de Goma, allant à l’encontre des ordres de leurs supérieurs, d’après un document interne rapporté par l’AFP.

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