La Banque européenne de développement et de reconstruction (BERD), dans une déclaration diffusée le jeudi 28 septembre 2023, prévoit un ralentissement de la croissance économique tunisienne à 1,9% en 2023, en comparaison de la récession plus mesurée de 2,4% observée en 2022 suite à la crise pandémique. Selon la BERD, cette décélération est largement due aux circonstances délicates du pays, à une inflation en hausse et à des mouvements sociaux qui pèsent sur les perspectives économiques.
Toutefois, le secteur du tourisme ainsi que les industries de la finance et de la production ont connu une amélioration, compensant partiellement la contraction constatée dans les secteurs de l’agriculture et de l’exploitation minière. La BERD a en outre signalé une diminution marginale du taux de chômage au deuxième trimestre 2023 à 15,6%, bien que l’inflation annuelle ait grimpé à 9,1% en juillet 2023.
L’état financier général du pays a subi un coup dur en 2022, principalement à cause de la montée des dépenses publiques, notamment dans la masse salariale et les subventions. Avec un déficit budgétaire de 7,6% du PIB et une dette publique qui a culminé à 80% du PIB en 2022, les agences de notation de crédit ont dégradé le score de la Tunisie en 2022 et 2023. Par ailleurs, la mise en œuvre d’un programme aidé par le Fonds monétaire international (FMI) a été remise à plus tard.
Malgré ces difficultés, la BERD reste correctement optimiste pour la Tunisia en 2024. L’institution financière suggère que le taux de croissance pourrait atteindre 2,5% en raison du dynamisme du secteur touristique, de l’essor des ventes de phosphates et de la réalisation imminente d’un accord avec le FMI.
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