La Bourse libyenne a retrouvé vie dans la capitale Tripoli après une interruption de plus de neuf ans, marquant un tournant significatif pour l’économie du pays. Cette reprise, suivie du lancement imminent d’une salle des marchés à Benghazi, témoigne des efforts déployés pour revitaliser le secteur financier libyen.
Créée en 2006, la Bourse libyenne a été secouée par les tumultes politiques et sécuritaires qui ont émaillé la période post-régime de Mouammar Kadhafi. Les échanges ont été interrompus pendant plus d’un an en 2011, après la chute du régime, et de nouveau en 2014 lors de la guerre civile qui a divisé le pays entre factions rivales.
L’annonce de la reprise des activités boursières suscite un espoir palpable chez les autorités libyennes, cherchant ainsi à insuffler une nouvelle dynamique à l’économie nationale. L’objectif est clair : doter l’économie libyenne d’un levier susceptible d’améliorer la production et de combler le déficit budgétaire de l’État.
À court terme, l’accent est mis sur la réalisation d’un volume significatif d’échanges pour créer une profondeur dans le marché. Bien que seulement dix sociétés soient actuellement inscrites à la cote, la Libye, avec sa richesse privée substantielle, a le potentiel de devenir rapidement une place financière majeure.
L’optimisme quant à cette transformation repose sur la stabilité politique et le développement des différents secteurs économiques. Les autorités devront convaincre les investisseurs de l’unité des institutions et encourager les initiatives bancaires favorables à ce nouveau départ économique.
La balle est désormais dans le camp des Libyens, qui doivent saisir cette opportunité pour renforcer leur position sur la scène économique régionale. La reprise de la Bourse est le premier pas vers un avenir économique plus stable et prospère pour la Libye.
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