L’ancien député et militant, Majdi Karbai , a publié sur sa page Facebook une publication traitant d’une enquête menée par le journal italien l’Unità.
Cette enquête rapporte les témoignages de survivants d’un naufrage impliquant un bateau de migrants en provenance des pays d’Afrique au sud du Sahara, parti de Tunisie. Selon leurs témoignages, la garde nationale tunisienne serait impliquée dans le naufrage, ayant causé la mort de 16 migrants parmi les 42 à bord du bateau.
Dans le cadre de l’enquête sur les détails de l’incident, l’activiste Majdi Karbai a déclaré à tunibusiness aujourd’hui, mercredi 8 mai 2024, que les événements remontent au 5 avril 2024, lorsque le naufrage d’un bateau transportant environ 42 migrants d’Afrique subsaharienne en direction des côtes italiennes a eu lieu.
Karbai a déclaré à tunibusiness : “Les survivants de l’incident ont révélé que les autorités de sécurité tunisiennes ont tenté de les empêcher de naviguer, mais ils ont réussi à partir en direction des côtes italiennes. Dans une deuxième tentative, la garde nationale tunisienne a intentionnellement attaqué leur bateau pour les arrêter, ce qui a conduit à son naufrage”.
Karbai a annoncé le récupération de 16 corps, dont 6 enfants, 9 femmes et un homme. Il a noté que selon les témoignages, la Garde nationale est intervenue une deuxième fois pour sauver certains d’entre eux.
Karbai a également indiqué que trois associations ont intenté des poursuites en Italie pour demander une enquête sur le traitement de la Garde nationale tunisienne dans cette affaire, ainsi qu’en Tunisie.
De son côté, l’intervenant a demandé l’ouverture d’une enquête sur l’incident pour vérifier la véracité de ces allégations et poursuivre les responsables en cas de confirmation, considérant qu’il s’agit d’un meurtre intentionnel, selon lui.
Il a souligné que toutes les pratiques contre les migrants sont désormais autorisées en Tunisie sous couvert de s’en débarrasser, exprimant en même temps son inquiétude face à la montée du niveau de haine et de racisme en Tunisie ces derniers temps, appelant à faire face à ces vagues hostiles et à condamner les criminels contre les migrants.
Concernant l’approche sécuritaire du dossier des migrants, Majdi Karbai a déclaré que “l’approche sécuritaire de ce dossier dépasse les limites du traitement humanitaire des réfugiés et des migrants, où le niveau de haine et de violence à leur égard a augmenté sous prétexte qu’ils viennent pour changer la composition démographique de la Tunisie et la coloniser, alors que leur véritable objectif en venant en Tunisie est le passage vers l’Europe uniquement”.
Commentant la façon dont l’autorité traite ce dossier, Karbai a indiqué que le sommet de l’autorité adopte le même discours fasciste et nazi de l’extrême droite en Europe, qui n’a pour préoccupation que la préservation de l’identité et de la race, selon ses propres termes.
Quant aux organisations et associations s’occupant des affaires des migrants et des réfugiés, l’intervenant a affirmé que ces organisations sont internationales et financées par les Nations unies, dont la Tunisie fait partie, ce qui signifie que nous contribuons à ces fonds et à ces financements pour ces organisations internationales, qui s’occupent des affaires des migrants tunisiens en Italie et dans d’autres pays, selon lui.
Il a souligné qu’il n’est pas acceptable de les diaboliser, de les inciter contre eux et de les accuser de collaboration et de complicité, et de tenir ces organisations pour responsables de l’incapacité de l’État à gérer le dossier des migrants.
Il convient de noter que le président de la République, lors de son discours d’ouverture de la réunion du Conseil de sécurité nationale lundi 6 mai 2024, a considéré que l’immigration irrégulière ou inhumaine est une question internationale ainsi qu’intérieure, affirmant que ce phénomène ne pourrait s’aggraver ou s’aggraver de cette manière sans cette situation anormale interne, se demandant comment ces personnes entrent et affluent par milliers et s’installent illégalement.
Le président de la République a confirmé l’intervention des forces de sécurité et militaires pour mettre fin à ce phénomène qu’il a qualifié d’anormal, annonçant le retour d’environ 400 migrants irréguliers des frontières est.
Dans le même contexte, il a parlé du flux de fonds de l’étranger par milliards, disant : “Hier, j’ai vu un document dans un seul centre à Sfax de plus de 20 milliards, comment cet argent est-il entré et où est la commission des analyses financières..?”.
Commentaires
commentaires