Le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie de Tunisie met l’accent sur une transformation essentielle dans le secteur laitier : l’intégration des centrales laitières au réseau de gaz naturel pour favoriser la cogénération.
Cette initiative vise à réduire significativement les coûts de production, un enjeu crucial pour la compétitivité de l’industrie.
Lors d’une réunion stratégique, la ministre Fatma Thabet Chiboub a rassemblé des acteurs clés du secteur, dont Wael Chouchane, secrétaire d’État chargé de la transition énergétique, ainsi que Boubaker Mehri, président de la Chambre syndicale des industriels du lait et dérivés.
Étaient également présents des représentants de la profession, des cadres du ministère, et des membres de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG).
Les discussions ont principalement porté sur l’adhésion au Programme national de transition énergétique, qui encourage l’autoproduction d’électricité via l’énergie solaire photovoltaïque.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large de moderniser l’infrastructure énergétique du pays.
La Tunisie possède actuellement 10 centrales de production laitière, avec une capacité totale de 4,6 millions de litres par jour, dont 7 sont pleinement opérationnelles.
Le pays compte également deux unités de séchage du lait capables de traiter 220 000 litres par jour, ainsi que quatre unités de production de yaourt et 45 unités fromagères, produisant ensemble 450 000 litres quotidiennement.
Cette transformation énergétique pourrait marquer un tournant décisif pour le secteur laitier tunisien, ouvrant la voie à une industrie plus durable et compétitive sur le marché national et international.